Rodez : la "double peine" des commerçants de la place de la Cité

  • Les commerçants prisonniers pour l’heure des travaux.
    Les commerçants prisonniers pour l’heure des travaux. so.
Publié le
Salima Ouirni

Depuis le début des travaux, certains commerçants de la place de la Cité subissent un manque à gagner, lié à la fois aux travaux en cours et au déplacement du marché hebdomadaire.

Les travaux de la place de la Cité ont démarré en début de semaine dernière. Si l’ensemble des commerçants plébiscitent le projet, en attendant, ils doivent prendre leur mal en patience.

Ils sont tous d’accord pour comprendre qu’un chantier apporte toujours son lot de nuisances ; mais le fait de se voir privé du marché hebdomadaire, le samedi, est plutôt ressenti comme une injustice.

"Pour moi, c’est catastrophique. Je vais fermer ce mardi, en plus du lundi, car les travaux vont se faire juste devant ma vitrine. L’entreprise voulait le faire ce vendredi, mais j’ai parlementé pour préserver, au moins le samedi. 90 % de mon chiffre d’affaires est réalisé en terrasse, l’été. Je ne sais pas comment je vais mettre en place ma vitrine à glaces dehors !", explique Stéphane Alary.

Son voisin, le jeune entrepreneur chez "Moustache" et créateur de hot-dog à la française, compte bien fermer le mardi aussi. "C’est une fermeture forcée, car ne n’aurai aucun accès ce jour-là. J’aimerais bien qu’on me mette du gravier terrassé et qu’on décale les barrières pour permettre le passage des clients", souligne-t-il.

Pour Mirel Delgado, la spécialiste des empanadas, ce n’est pas tant les travaux qui la pénalisent, mais d’abord l’absence du marché. "La semaine dernière, les travaux n’avaient pas débuté, mais comme il n’y avait pas le marché, j’ai tout de suite senti la baisse de mon chiffre. Ma clientèle du marché vient en général très tôt chercher les empanadas. Là, il n’y a pas grand monde. Je ne sais pas si je dois en préparer beaucoup ou pas, je suis dans l’incertitude. Au niveau des commandes, par contre, ça marche toujours pareil", dit-elle.

Un manque d’anticipation de la mairie ?

Les cafetiers, eux, ont directement vu la baisse de leur chiffre d’affaires. "On s’y attendait. Ce n’est pas pareil que les autres samedis. Il y a une baisse de la fréquentation, mais ça va quand même", explique Fredo du Gaby Bar. Même son de cloche du côté du Grand Café. "Il y a une baisse, c’est certain. Regardez la terrasse, il n’y a pas grand monde pour un samedi. On aurait pu nous mettre au moins un marché gourmand en juillet, sur la place, au lieu de tout mettre place du Bourg", se plaint Paul Gense, qui regrette le manque d’anticipation de la mairie.

Au café-restaurant le Commerce, même si le patron, n’a pas souhaité s’exprimer sur la question, à l’évidence, l’établissement paraît tirer son épingle du jeu, au vu de la fréquentation de sa terrasse, samedi dernier.

À la pizzeria, à côté, on pense "qu’il est trop tôt pour juger. Il faut attendre encore un peu". Alors que la patronne de Catimini ne s’inquiète pas outre mesure de ces travaux, qui devraient "embellir la place". Et d’ajouter, "notre clientèle habituelle nous trouvera toujours. Il n’y a que nous comme enseigne Catimini et il n’y en a pas sur la zone". Au bar tabac, la Civette, la problématique reste le calendrier des travaux. "Pendant les réunions, la mairie nous a donné plusieurs dates. L’an dernier, on nous a dit que les travaux allaient se dérouler entre le mois de février et se terminaient en juin. Pour nous, c’était nickel ! D’un autre côté, on se demande, pourquoi les travaux ont été réalisés au printemps, dans la rue Béteille, alors qu’il y a peu de fréquentation l’été dans cette rue. En faisant les travaux, place de la Cité, on nous pénalise, on a un manque à gagner le samedi par rapport au marché et on dissuade les touristes de venir jusqu’ici", explique la patronne.

Ce qui est tout à fait vrai car les touristes qui arrivent depuis les rues commerçantes cherchent à la fois le marché, promis sur les plaquettes et… l’accès à l’office du tourisme.

Rappelons que les travaux se terminent en novembre. Les arbres seront coupés début septembre. Les sophoras japonicas remplaceront les tilleuls en octobre.
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