Decazeville et la vallée du Lot

Abonnés
  • En quelques minutes on passe des paysages urbains, nés de l’industrie, aux chemins de randonnée et à la souriante vallée du Lot.
    En quelques minutes on passe des paysages urbains, nés de l’industrie, aux chemins de randonnée et à la souriante vallée du Lot. Office de tourisme de Decazeville Communauté et Joël Born
  • En quelques minutes on passe des paysages urbains, nés de l’industrie, aux chemins de randonnée et à la souriante vallée du Lot.
    En quelques minutes on passe des paysages urbains, nés de l’industrie, aux chemins de randonnée et à la souriante vallée du Lot. Office de tourisme de Decazeville Communauté et Joël Born
  • En quelques minutes on passe des paysages urbains, nés de l’industrie, aux chemins de randonnée et à la souriante vallée du Lot.
    En quelques minutes on passe des paysages urbains, nés de l’industrie, aux chemins de randonnée et à la souriante vallée du Lot. Office de tourisme de Decazeville Communauté et Joël Born
  • En quelques minutes on passe des paysages urbains, nés de l’industrie, aux chemins de randonnée et à la souriante vallée du Lot.
    En quelques minutes on passe des paysages urbains, nés de l’industrie, aux chemins de randonnée et à la souriante vallée du Lot. Office de tourisme de Decazeville Communauté et Joël Born
  • En quelques minutes on passe des paysages urbains, nés de l’industrie, aux chemins de randonnée et à la souriante vallée du Lot. En quelques minutes on passe des paysages urbains, nés de l’industrie, aux chemins de randonnée et à la souriante vallée du Lot.
    En quelques minutes on passe des paysages urbains, nés de l’industrie, aux chemins de randonnée et à la souriante vallée du Lot. Office de tourisme de Decazeville Communauté et Joël Born
Publié le
Joel Born

Centre Presse et la Fondation du Patrimoine vous invitent aujourd’hui à une balade à travers les paysages urbains du Pays decazevillois et ceux verdoyants de la vallée du Lot. De quoi découvrir un riche patrimoine nés de plus d’un siècle et demi de présence industrielle. Et de profiter du charme de la rivière et de la campagne environnante.
 

La randonnée pédestre, mode de déplacement doux, est idéale pour profiter d’une destination, admirer ses paysages, découvrir son petit ou grand patrimoine au détour d’un sentier.
La destination Pays decazevillois-Vallée du Lot est traversée par deux chemins de Grande Randonnée (GR 65 et 62b) et de nombreux sentiers de Petite Randonnée.
Le GR65, mythique voie du Puy-en-Velay vers Saint-Jacques-de-Compostelle, emprunte la « route des crêtes », offrant de nombreux panoramas aux randonneurs (Monts du Cantal, mine à ciel ouvert de Decazeville), avant de descendre vers Decazeville, l’ancienne cité minière et sidérurgique, qui abrite le chemin de croix de Gustave Moreau, puis de remonter et de surplomber la vallée du Lot (nouveau point de vue).
Le GR62 b, appelé Le Conques-Toulouse, relie la voie jacquaire du Puy-en-Velay à celle d’Arles. Il dévale les pentes du Puy de Wolf, plus grand massif de serpentinite d’Europe, classé zone Natura 2000. Ici la spécificité de la roche limite le développement de la végétation. Très rase, elle a su s’adapter, et le site compte 16 espèces végétales d’intérêt patrimonial dont trois endémiques.
Après Firmi, le GR62 poursuit son tracé en direction de Cransac-les-Thermes et Aubin via la forêt de la Vaysse, grande forêt de robiniers (faux acacias). Le randonneur peut ici emprunter de nombreux chemins, certains les emmèneront au « rocher troué », roc de porcelanite percé à sa base, d’autres au « tunnel », construit pour acheminer le charbon de la découverte de la Vaysse vers le quartier de Combes, ou encore vers les eaux vertes et les nombreux points de vue. La vallée du Lot offre aussi des possibilités de randonnées variées : le long de la rivière on découvre des villages situés dans les gorges étroites ou les méandres de la rivière. Au détour des ruelles le petit patrimoine se dévoile, un « lou trabal », une croix, un four à pain… Au sommet, les châteaux, Gironde et Pagax, se dressent tels des sentinelles veillant sur la rivière et les hommes.

Au fil du Lot, au fil du temps !

Depuis 2011, le visiteur peut embarquer à bord du bateau Olt et naviguer sur le Lot. Olt, c’est simplement Lot en occitan. Ce bateau promenade restaurant électrique invite à la découverte de la rivière, de ses paysages, de son patrimoine, de sa faune et de sa flore, en toute quiétude.
Accompagnée par la guide matelot, la croisière permet de remonter l’histoire de la vallée au fil de la rivière. Le parcours commence avec le point de vue sur le château de Gironde. Ancré sur un piton rocheux, celui domine telle une vigie, toute la vallée du Lot. La guide matelot vous contera l’histoire atypique de ce lieu, des seigneurs de Gironde au pape du jazz Hugues Panassié. Elle vous parlera aussi du Pont de Port-d’Agrès, dynamité lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Tant d’histoires, petites ou grandes, à raconter au fil de la rivière : celle des gabarres et de leurs gabariers qui faisaient commerce sur le Lot et ramenaient le fameux poisson séché, ingrédient indispensable à la préparation du plat emblématique du bassin minier : l’estofinade. Celle des ports, nombreux sur la rivière et qui virent les premières cargaisons de charbon descendre vers Bordeaux, celles des moulins où des usines qui se sont installés au bord de la rivière pour utiliser sa force motrice… Autant d’histoires qui vont jalonner la croisière.
La faune et la flore ne sont pas en reste, peut-être le héron cendré ou la loutre vous feront l’honneur d’une apparition. Enfin, le parcours est jalonné par des écluses, notamment celle de Marcenac dont le dénivelé est de plus de 5 mètres… Impressionnant !
Pour profiter de cette croisière, deux possibilités s’offrent à vous : la croisière découverte, à partir de 16 heures, du 15 juin au 15 septembre (les mardi, jeudi, samedi et dimanche) ou la croisière repas à 12 heures, du 2 mai au 30 septembre. Dans les deux cas, et pour connaître les conditions, la réservation est obligatoire auprès de l’Office de tourisme et du thermalisme de Decazeville Communauté (bureau de Flagnac : 05 65 63 27 96).

"Mur Murs " : l'art urbain dans toute sa grandeur

« Mur Murs », c’est l’histoire d’une ancienne cité minière qui relève le défi de la modernité grâce à l’art urbain ! Vivante et colorée, la scène street art decazevilloise vient d’un élan de générosité qui touche le cœur et l’âme de celui qui la découvre. À la faveur du festival « Mur Murs » et sur invitation de Jo Di Bona, parrain de la manifestation, 20 pointures du street art sont venues colorer, embellir et humaniser façades et pignons de l’ancienne cité minière, proposant ainsi de porter un nouveau regard sur la ville. L’originalité et la diversité des styles et des techniques composent un ensemble de fresques d’une grande richesse artistique qui n’est pas due au hasard. Elle est savamment orchestrée par Decazeville Communauté et Amélie sa créatrice artistique. « Outre la variété des styles et le talent des artistes, il est essentiel que les œuvres dialoguent avec leur emplacement respectif. Chaque œuvre raconte une histoire, ce n’est jamais de la simple décoration. » Prenez en plein les yeux en parcourant ce gigantesque musée à ciel ouvert. Une carte papier du parcours est disponible à l’Office de tourisme et du thermalisme et une carte interactive réjouira les plus connectés pour déambuler en toute liberté.

www.decazeville-communaute.fr/listes/mur-murs-street-art-a-decazeville. www.facebook.com/murmurs.streetart.decazeville
 

L'histoire tourmentée du plateau des Forges du Gua

Le Bassin minier de Decazeville est connu pour le Duc Decazes, venu exploiter des mines de charbon et implanter une industrie sidérurgique au XIXe siècle. Decazeville, lui doit ainsi plus que son nom, elle lui doit son existence. C’est cette prospérité naissante qui inspire dans la vallée voisine, à Aubin, non pas un duc, mais un comte, Charles de Séraincourt. Ce dernier, à l’image de son voisin decazevillois, acquiert dès 1846 des concessions minières à Cransac et à Combes. Il décide alors, accompagné de plusieurs actionnaires, d’installer des forges au Gua : ainsi naît la Société Riant Frères qui crée de toutes pièces le plateau des Forges.
Celui se compose de trois parties : le plan d’eau, au départ simple retenue d’eau pluviale, il est ensuite directement alimenté par l’eau du Lot, afin de pallier les pénuries d’eau trop fréquentes en période estivale ; le plateau inférieur qui accueille les hauts fourneaux, les soufflantes, un laminoir, divers ateliers et les Arcades ; le plateau supérieur où sont installés les fours à coke. Si les débuts sont plutôt difficiles, (la société est rapidement mise en liquidation judiciaire avant d’être reprise), les beaux jours arrivent avec le développement du chemin de fer, et cela tombe plutôt bien, car sur ce plateau, les ouvriers produisent essentiellement des rails de chemin de fer. On construit notamment la ligne Montauban-Rodez, qui passe par Aubin… et si elle passe par Aubin, ce n’est pas par hasard. On la doit au comte de Morny, demi-frère de Napoléon, qui siège au gouvernement et est administrateur de la Compagnie de Chemin de fer du Grand Central. Cette même compagnie est la propriétaire du plateau des Forges et des mines de charbon ! C’est ainsi que la ligne régulière du chemin de fer passe à Aubin au détriment de Decazeville.
Tout au long de son activité, les installations des forges et les mines changent une dizaine de fois de propriétaire. En 1886, les Aciéries de France décident de délocaliser la production de fonte et d’acier dans le Nord, c’est l’arrêt définitif des hauts fourneaux. Le plateau des Forges est reconverti, son activité est centrée sur le commerce du charbon (criblage, lavage, coke) et la fabrication de « briquettes » jusqu’à l’arrêt définitif de l’activité en 1962.
Aujourd’hui, le plan d’eau, le bâtiment des Arcades et les cheminées à têtes ouvragées sont les témoins de cette saga industrielle. Un mémorial a été érigé pour honorer la mémoire de 17 morts, des ouvriers grévistes ainsi qu’un enfant de 7 ans, et deux femmes, tombés sous les balles de l’Armée, lors d’une fusillade de la troupe. Autour du plateau, c’est tout un quartier qui est né, avec son église, son école (véritable palais scolaire), ses commerces… Un dépliant permet aux visiteurs de découvrir cette histoire et le quartier, les plus curieux peuvent participer aux visites guidées proposées par l’Office de tourisme et du thermalisme de Decazeville Communauté tout au long de la saison.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Decazeville

127000 €

2 Km Centre-ville, Maison T6 avec garage, terrasse, cave et terrain clos de[...]

Toutes les annonces immobilières de Decazeville
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?