Football : quel départ pour Rodez !

Vous avez vécu une intersaison de plus de deux mois, vous ? Les Ruthénois, eux, sont en tout cas repartis pied au plancher, comme si de rien n’était, bien qu’ils aient accédé à la Ligue 2 entre-temps ou qu’ils étaient opposés hier à une formation de l’AJA attendue en fin de saison en haut de tableau. Oui, c’est complètement dingue. Dans la droite ligne de leur parcours magistral en National, les David Douline, Pierre Bardy ou encore Ugo Bonnet ont administré un 2-0 aux Auxerrois, dans un Stadium certes loin d’être rempli mais qui a croqué à plein dents (et plein poumon) cette première historique dans l’antichambre de l’élite du football hexagonal.
Tout n’a pas été rose. Évidemment que l’écart de classe entre les équipes s’est vu. Mais uniquement après la 35e. Quand les Aveyronnais ont accusé le coup, aussi bien physiquement que techniquement.
Il faut dire que leur début était idyllique, exemplaire, tout se passant comme dans un rêve. Avec une ouverture du score d’Ugo Bonnet, le gamin de Castlenau-l-Lèz encore en PL il y a six ans, à la 52e seconde ! Douline obtient un coup franc et la défense auxerroise patine. Un pied blanc renvoie la balle vers un Bonnet qui le glisse entre le poteau et le gardien. Vingt-six ans après, quel début fracassant du Raf en Ligue 2 !

Quatorze matches de rang sans défaite pour Rodez, Auxerre clairement pas prêt

Loin de s’arrêter en si bon chemin et profitant à plein de l’apathie de la défense visiteuse, notamment d’un Alexandre Coeff qui aura pris un véritable bouillon, Rodez appuie là où ça fait mal. Il sait si bien le faire. D’ailleurs, comme promis par le coach Peyrelade, National ou L2, les ingrédients restent inchangés : générosité, solidarité, courses vers l’avant, efficacité. Et si la recrue Sané a mangé la feuille dès la 8e sur un caviar d’un Bonnet intenable hier, Henry a doublé la mise avant la 20e. Auxerre était à l’agonie. Le Raf jubilait. Il venait d’obtenir, déjà, son quatorzième match d’affilée sans défaite (12 V., 2N.) ! Tout simplement énorme. Les gars de l’AJA pouvaient toujours réagir. Desmas veillait au grain admirablement bien. Le rouleau compresseur ruthénois, profitant aussi du fait qu’il soit bien mieux huilé que le onze auxerrois.
Évidemment qu’il reste du travail aux hommes du président Murat ; et que la vérité de la première journée ne sera, à coup sûr, pas celle de la dernière. Pour autant, quel départ canon !