Football : la recette inchangée de Rodez

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  • La hargne de Joris Chougrani qui se défait ici de trois Auxerrois. Symbolique d’une première demi-heure parfaite des Ruthénois.
    La hargne de Joris Chougrani qui se défait ici de trois Auxerrois. Symbolique d’une première demi-heure parfaite des Ruthénois. Jean-Louis Bories
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Centre Presse

Abnégation, jeu rapide vers l’avant, solidarité ou encore efficacité. Les ingrédients du champion de National en titre n’ont pas changé en Ligue 2. Auxerre en a fait les frais vendredi à Toulouse. Mais est-ce viable à long terme ?

Quand Rodez fait du Rodez. Oui, les Ruthénois ont accédé à la Ligue 2. Ils font partie des 40 meilleurs clubs français, une caste à part. Les droits télés ont drainé cet été leur lot de millions dans un budget inédit pour le club du piton. Les lumières sont braquées sur le “petit” promu occitan, avec, pour certaines, un brin de condescendance. Pas de quoi néanmoins faire transiger les Aveyronnais. Eux qui ont bataillé pour s’offrir cette L2 rêvée n’ont pas changé de visage.

Ils sont "dans la continuité de ce (qu’ils) faisaient la saison dernière", a rappelé l’homme fort de la soirée de vendredi au Stadium, Ugo Bonnet. Face à une formation d’Auxerre en chantier, c’était même criant. Mangés dans l’envie, la solidarité, la solidité défensive ou encore les enchaînements et l’efficacité devant le but, les hommes de Jean-Marc Furlan ont vu s’abattre sur eux un Raf intraitable. De quoi enregistré un 14e match de rang sans défaite pour Pierre Bardy et consorts.

La recette est donc toujours là même. Et si hier matin ceux qui découvrent cette saison ces sang et or là ont pu s’étonner du pourcentage de possession de l’équipe rouergate (28, lire par ailleurs), les observateurs avertis auront reconnu la signature de cette bande de potes pour qui “effort collectif” n’est pas un gros mot, mais représente bel et bien la panacée. "De toute façon, tu sais qu’Auxerre va avoir la possession et que nous, on va devoir courir. C’est notre filière", avouera sans surprise à la fin de la rencontre Laurent Peyrelade. Le technicien rouergat avait évidemment prévu de profiter à plein de son rouleau compresseur si bien huilé, en n’alignant d’entrée de jeu que deux recrues sur ses onze estivales. "On est une équipe qui arrive (en L2) et quoi doit être prête tout de suite. On a un groupe qui se connaît bien, qui travaille ensemble depuis longtemps. Quand tu gagnes, ça permet d’intégrer les nouveaux un peu plus facilement, de leur montrer la voie, comment on envisage la saison, quelles sont nos valeurs. "

Viable à long terme en Ligue 2 ?

"Il faut prendre le plus de points possible très rapidement ", confirme le capitaine Pierre Bardy. Pour se rapprocher évidemment de l’objectif de maintien le plus sereinement possible. Mais aussi car une question va forcément se poser au fur et à mesure de l’avancée de la saison : le plan de jeu ruthénois est-il viable à long terme en Ligue 2 ? Impossible à dire aujourd’hui. Même si les Ruthénois y croient évidemment. Bonnet : "Il ne faut pas s’enflammer. Il reste 37 journées, ce n’est que le début. Mais je pense qu’on a le niveau, pour se maintenir en tout cas, ça c’est sûr."

Et Peyrelade de conclure : "Le problème, c’est qu’il en reste 37 des matches. Et il faut donc qu’on soit capable de réitérer pareille performance en termes d’engagement et d’intensité […] On a bien défendu, maintenant il faut qu’on soit capable de faire grimper notre bloc un peu plus haut, d’être meilleur dans nos sorties. Et de progresser encore techniquement. "

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