Le financement du cinéma doit être "adapté à la concurrence", selon Riester

  • Ces déclarations interviennent quelques jours après l'arrivée controversée du producteur Dominique Boutonnat, auteur d'un rapport polémique sur le financement du 7e art, à la tête du Centre national du Cinéma.
    Ces déclarations interviennent quelques jours après l'arrivée controversée du producteur Dominique Boutonnat, auteur d'un rapport polémique sur le financement du 7e art, à la tête du Centre national du Cinéma. Oktay Ortakcioglu/Istock.com
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Relaxnews

(AFP) - Le financement du cinéma doit être "adapté à la concurrence", a déclaré le ministre de la Culture Franck Riester après la nomination controversée du producteur Dominique Boutonnat à la tête du CNC.

"Dans le nouvel environnement numérique, le modèle de financement de la création audiovisuelle et cinématographique doit être adapté à la concurrence", a fait valoir M. Riester dans une tribune au Journal du Dimanche.

"C'est le sens de la loi qui sera présentée à la fin du mois d'octobre. Elle portera une nouvelle ambition pour faire du service public de l'audiovisuel une référence en Europe", a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent quelques jours après l'arrivée controversée du producteur Dominique Boutonnat, auteur d'un rapport polémique sur le financement du 7e art, à la tête du Centre national du Cinéma.

Dans un rapport commandé par Bercy et le ministère de la Culture et remis mi-mai, Dominique Boutonnat préconise de développer la part du financement privé en complément des soutiens publics existants.

Parmi les options, il évoque les fonds d'investissement et le développement de la blockchain, technologie prisée s'appuyant sur les crypto-monnaies.

Pour ses détracteurs, ce rapport qui parle de "rentabilité des actifs" et pointe le risque d'une surproduction a pour ambition de privilégier une logique commerciale et met en danger le cinéma d'auteur.

Avant même la nomination de Dominique Boutonnat, plus de 70 cinéastes dont Jacques Audiard, Palme d'or à Cannes en 2015 et Michel Hazanavicius, oscarisé pour "The Artist", avaient fait part de leur désapprobation dans une tribune.

Les étudiants de la Fémis -école formant aux métiers du cinéma- les avaient rejoints, évoquant "une attaque contre le cinéma français

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