Yves Escurier (Entraygues) expose trente œuvres au Select Montparnasse à Paris
Yves Escurier dévoile dans cette galerie du 6e arrondissement son travail en grand format sur toile, pour capter la vie et sa poésie.
Apostrophé comme tel et installé depuis 40 ans au bord de la Truyère, il est devenu, au fil des années, "le photographe d’Entraygues". Le chantier de rénovation du pont du XIIe siècle, qu’il a suivi comme un fil d’Ariane, témoigne de sa passion (et contemplation) pour ancrer la beauté dans l’espace et le temps.
Yves Escurier a franchi le pont qui mène à la capitale pour exposer tout l’été à la galerie du Select Montparnasse à Paris. Une trentaine de photos sur toile ont été… sélectionnées pour mettre en avant ses instants volés à la lumière d’Entraygues qui s’offre ainsi une escapade dans la capitale, sous le regard des touristes et des amicalistes. "J’ai eu à l’école primaire de Vieillevie un instituteur qui enseignait selon la méthode Freinet. On touchait donc à tout, photo, cinéma 8 mm, l’impression. C’était très intéressant", confie-t-il. S’il n’en a pas fait son métier, ce photographe amateur en fait désormais son école buissonnière.
C’est lors des "Mardis du savoir-faire" qui ont lieu chaque été à Entraygues qu’Yves Escurier a été repéré par Jacques Viguier, gérant du Select Montparnasse pour le proposer à la galeriste Katy Sroussy. "Je suis heureuse de l’exposer, c’est un bon choix du gérant. J’ai découvert Entraygues, charmant village, avec ses pierres, ses jolis reflets, ses paysages magnifiques, ses métiers ancestraux. Le travail d’Yves Escurier est dédié à la vie et l’utilisation de la toile donne de la légèreté, une touche à son esprit artistique". Cette passionnée qui a toujours vécu à Montparnasse est ravie de disposer de cette exposition de qualité. "Cela permet de renouer, de retrouver l’âme de Montparnasse". Là où arpente Alain Souchon, Valérie Lemercier… On pense également au "Petit journal" d’André Damon.
Quant à Yves Escurier, il veut dans sa quête "éviter les clichés", jouer avec "les lumières et les atmosphères" avec au bout, "l’envie de partager". On y voit des villages et des gestes du savoir-faire en guise d’humanité à qui il rend hommage en faisant œuvre de transmission. Une exposition grandeur nature en choisissant des grands formats et en imprimant sur toile pour son attrait à l’art pictural. Cette mise en forme ajoute du grain comme de la chair à l’esthétique de l’image. C’est beau sans être nostalgique, touchant et souriant comme les clapotis de la Truyère ou le regard mélancolique et émouvant en œil noir et l’autre blanc du chien apaisé. o.c.
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