Bozouls. Il était une fois Gillorgues : un village érigé sur une ancienne voie romaine

  • Gillorgues et son lavoir dans un écrin de verdure.
    Gillorgues et son lavoir dans un écrin de verdure. Repro CP
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CORRESPONDANT

Plusieurs villages sont implantés sur la commune de Bozouls et Gillorgues, superbement inscrit dans un écrin de verdure, est l’un d’eux. Gillorgues proviendrait du latin "Julius Amicus" (la terre de Julius) : une voie romaine qui reliait Majorac à Rodez.

En 1747, la paroisse de Gillorgues comptait 600 habitants. Il y avait soixante feux et la paroisse possédait quarante paires de bœufs. Guillaume Caminade, le recteur, c’est-à-dire le curé figurait dans le cadastre de Bozouls comme propriétaire d’un pré. Il y avait aussi une communauté de prêtres qui possédait pré, chevrière et un canal à La Barthe. Jean-Baptiste Latieule, né en 1865 et ordonné prêtre en 1889, transféré à Gillorgues en 1913, fit ériger un nouveau chemin de croix. Les curés successifs veillaient sur les noyers dont ils tiraient un revenu pour la paroisse. Le terrain, il est vrai communal sur lesquels ils étaient plantés, appartenait à la population. En 1867, le curé Jean Romieu en avait planté 33 dont 22 avec succès ; il indiquait leur place pour qu’on ne le lui conteste pas. Les noyers ont désormais cédé la place au bitume et aux voitures. Les anciens se souviennent qu’il y avait deux épiceries, un cordonnier, 4 voire 5 cafés. Le couvent a été occupé jusqu’en 1955 par deux religieuses sœurs Marie-Émilie et Maximaine (ancienne école de jeunes filles). La fontaine, le lavoir et ses accès furent réhabilités par un habitant du village qui y consacra de longues années de travail. Cet emplacement accueille à présent un repas annuel des habitants. Plus loin, on distingue une autre fontaine creusée à même la roche, au lieu-dit Majorac : un grand corps de ferme construit sur les ruines d’une villa romaine. Certains vestiges sont encore visibles. Gillorgues c’est une mosaïque de lieu-dit ou de quartiers : Le Battut (ou l’on battait le blé) ; le Tioulas (sur les hauteurs du village où l’on extrait les lauzes) ; Le Fumadis (quartier divin) ou encore Le Monteil (petite colline). Gillorgues a retenu l’attention de la presse au XIXe siècle pour un assassinat : un agriculteur du Monteil a été poursuivi pour trois meurtres successifs. Par peur, personne n’osait en parler mais il a quand même été pris et condamné.

Aujourd’hui ce village a une vie apaisée et associative active.

Le foyer rural qui a été créé, il y a une quarantaine d’années organise des ateliers d’animations, les déjeuners aux tripoux, le ball-trap, le repas de la fontaine en juin et les Folies gillorguaises du 14 août qui attire toujours un nombreux public.

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