Villefranche-de-Panat. Le monde agricole, sur un plateau, aux 10 ans des Ruralies panatoises

  • Sûrement pour s’exonérer des dégâts causés aux cultures, les sangliers ont offert un numéro.
    Sûrement pour s’exonérer des dégâts causés aux cultures, les sangliers ont offert un numéro.
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CORRESPONDANT

Certes il y a la sécheresse qui s’abat sur les exploitations laissant parfois sur son passage des champs désespérés, les plus beaux champs pourtant… Certes, l’agriculture française, en souffrance, tente encore et encore de se réinventer pour survivre. Certes, cultiver la terre est un vieux métier, transmis par les hommes du temps jadis qui n’ont connu de la moissonneuse-batteuse ventripotente qu’un soc, des bras, un cheval de trait, et tant de mauvais temps, le laboureur et ses enfants… Certes élever des bêtes est une profession… Et nourrir son prochain, sa prochaine, et les nourrir bien, est aujourd’hui trop mal payé… Et il faut vivre et faire vivre l’exploitation ! Alors quoi ? Alors tout ça n’empêche pas la fête, sûrement pas ! Au contraire, tout ça favorise le rassemblement, la mobilisation fraternelle, le dépassement… Et l’appartenance assumée à un monde à part : le monde paysan. Rendez-vous désormais incontournable de l’été, cette fête de l’agriculture a vu le jour il y a 10 ans en lieu et place de la fête votive, à l’initiative de la municipalité et d’un groupe d’agriculteurs. L’association compte aujourd’hui de nombreux adhérents panatois et des communes voisines qui œuvrent pour valoriser le savoir-faire du monde rural. Alors, ce dernier week-end de juillet, on se montre, on démontre, on joue, on festoie… On est là ! Dimanche, il y avait du monde pour ces Ruralies, la foule, un beau soutien populaire. Et une belle moisson d’animations : marché de producteurs, exposition de matériel et d’animaux, démonstration de tonte et battage à l’ancienne, jeux en bois, jeux gonflables, expo de tracteurs et de motos anciennes, un spectacle avec des sangliers savants, des animations de rue, des odeurs, des couleurs, celles du temps, des saisons… Et puis il y avait la fameuse force panatoise avec l’épreuve du tiré de tracteurs. On tire l’engin qui nous a plus d’une fois tirés de là. Et on s’en tire ! C’est spectaculaire. Le bal Cance Courtial, et un grand grand repas, terminèrent ces agapes. Après cette belle fête, les travailleurs de la terre ont donc repris le sillon commencé il y a des siècles, mais toujours à tracer, à ensemencer… Les quatre coins de la terre sont encore à retourner. Une nouvelle fois. Depuis que le monde est terre… Ils sont toujours à refaire, ces labours !

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