Bozouls. "Naviguer dans les eaux de Nouvelle-Zélande, un vieux rêve" réalisé en famille par le Bozoulais Cédric Azémar
Sportif accompli, le Bozoulais Cédric Azémar a quitté son beau département pour les eaux turquoise d’Océanie. Avec femme et enfant, il vient de boucler le tour de la Nouvelle-Zélande en voilier. Une aventure qu’il partage avec Centre Presse.
"D’aucuns aiment l’aventure, il est l’aventure !" Cédric Azémar n’est pas du genre à se brider. Passionné par les voyages, le Gillorguais a longtemps rongé son frein dans la petite commune aveyronnaise avant de prendre l’air. Au sens propre, comme au figuré. Professeur de parapente, de deltaplane, amateur transi de spéléologie, skieur émérite, le baroudeur a écumé quelques-uns des plus beaux spots de la planète avant de fonder une famille en Auvergne puis dans les Alpes. Là où il prodigue depuis ses conseils à ceux qui comme lui, cherchent l’ivresse des cimes…
Dans le ciel ou sous terre – en spéléologue aguerri, il a participé à plusieurs expéditions extrêmes sur les terres isolées de Patagonie – l’Aveyronnais a voulu récemment apprivoiser l’élément liquide. Il ne lui manquait que ça. Avec femme et enfant, il a décidé voilà peu de gagner la Nouvelle-Zélande depuis la Nouvelle-Calédonie, à la voile, après trois mois de cabotage dans les lagons turquoise des antipodes. Une "micro-aventure", tempère, modeste, cet insatiable explorateur, qu’il partage volontiers avec nous. Un carnet de voyage où le rêve se confond souvent avec la réalité.
"J’ai toujours eu à cœur de naviguer. Je m’étais déjà essayé en eaux calmes, mais l’opportunité de faire ce voyage, en Nouvelle-Zélande où j’avais déjà posé mes valises il y a quelques années, nous a tout de suite conquis. Un vieux rêve", se souvient Cédric qui, en préalable, a dû compter ses économies pour pouvoir acheter un voilier, sur place. "On a trouvé un bateau assez difficilement, après plusieurs semaines de recherche". À bord de "Reggae", un voilier de 40 pieds, le top départ n’était plus très loin. Tout juste le temps pour la petite famille de visiter la Grande Terre, réputée pour ses plages bordées de palmiers et son lagon, sans doute le plus beau du monde.
Avec femme et enfant, une petite Chloé, blonde comme les blés, ils lèvent l’ancre pour un tour complet de la Nouvelle-Zélande. Une expérience à part entière et une parenthèse "pas si simple qu’il n’y paraît." Sans se faire peur pour autant, l’équipage familial a appris à vivre avec les aléas de la météo. Mû par la seule force du vent et de la houle, leur frêle esquif a souvent dû affronter les colères de l’océan.
"C’est assez épuisant en vérité, il nous est arrivé à plusieurs reprises de changer l’ancrage en pleine nuit, la houle nous rapprochant dangereusement des récifs". Vivre sur un bateau, en quasi-autonomie, pour ne pas dire autarcie, demande aussi de s’entendre à merveille. Difficile sur une embarcation de 13 mètres de s’isoler très longtemps. "Nous avons aussi dû composer avec notre petite Chloé, 3 ans, qui trouvait parfois le temps très long".
Pour pallier l’ennui de ces longues traversées en eaux claires, le couple prend le parti de rentrer assez régulièrement au port. "Au moins pour sociabiliser l’enfant, plaisante Cédric, mais aussi visiter cette île incroyable." Côté nourriture, l’équipage se débrouille comme un chef. En plus des escales dans les différents petits ports de l’île paradisiaque, le poisson était bien évidemment au menu. "Personnellement, je n’ai pas réussi à attraper un seul poisson de tout le voyage, avoue Cédric. Heureusement, les pêcheurs, nombreux, toujours contents de papoter avec des plaisanciers, nous ravitaillaient spontanément."
Une escapade trimestrielle "inoubliable" qui trouvera son dénouement à Auckland, point de départ et d’arrivée du périple familial. "Mes deux femmes ont pris l’avion en direction de Nouméa pendant que moi, je ralliais la capitale par la mer." Une dernière traversée bouclée en 6 jours, dans des "conditions plutôt favorables." Pas de coup de mer au menu de ce dernier grand bain en eaux profondes qui s’achève avec la vente de "Reggae" à Nouméa, et son flot… de formalités.
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