Sainte-Eulalie-d'Olt. Une cérémonie d’hommage aux Résistants

  • Cérémonie d’ hommage devant la stèle  de Jean Pélissier à La Quille.
    Cérémonie d’ hommage devant la stèle de Jean Pélissier à La Quille.
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CORRESPONDANT

Dimanche 21 juillet, s’est déroulé une cérémonie d’hommage devant la stèle de Jean Pélissier à La Quille, sur la commune de Sainte-Eulalie-d’Olt. Une cérémonie de mémoire pour ceux qui, il y a 75 ans, ont donné leur vie en en combattant le fascisme hitlérien qui avait envahi notre pays. Cette manifestation s’est déroulée en présence du maire de la commune et ceux des communes avoisinantes, des représentants des communautés de communes, des élus, des représentants du comité du Souvenir Français, d’anciens résistants et combattants, et aussi des représentants des familles de : Jean Pélissier : Jacques Lambert et Francis Réjal.

La cérémonie a débuté par un discours de Jean-Louis Sénéjean, président du comité du Souvenir Français d’Estaing- Espalion, qui relatait l’histoire du déroulement de cette terrible journée : "A cet endroit même, Jean Pélissier est tombé sous les balles nazies le 19 juillet 1944. Il venait du Moulinou d’Estaing, repaire du maquis Jean-Pierre, avec Francis Réjal, 23 ans, son chef de groupe originaire de Marcillac. Leur voiture fut interceptée par une colonne allemande qui se rendait de Mende à Rodez et fut incorporée, avec ses occupants, aux véhicules ennemis. Au carrefour de La Quille, ils tentèrent de s’échapper. Les tirs des Allemands immobilisèrent leur véhicule, ils essayèrent de gagner les bois voisins. Jean Pélissier fut mortellement atteint et achevé ici même. Francis Réjal, blessé, rejoindra le maquis Roland d’Aubrac après quelques soins. Paul Wormser, un dentiste juif de Colmar, par ailleurs médaillé de bronze en escrime aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936, était réfugié au château de Neyrolles. Arrêté alors qu’il venait porter secours aux victimes, il fut conduit à Rodez et fit partie des 30 fusillés de Sainte-Radegonde le 17 août 1944. Les Allemands exécutèrent également Jacques Baumann, un juif alsacien de 81 ans réfugié lui aussi en Aveyron, que sa promenade avait conduit jusque-là. Ce vieux monsieur, sourd, n’entendit pas les injonctions des soldats, il fut abattu dans le dos."

Après la minute de silence, le dépôt de gerbe, la sonnerie aux morts, l’assistance chantait La Marseillaise, et le chant des partisans, la cérémonie s’achevait avec le salut aux porte-drapeaux.

À l’issue de la cérémonie empreinte d’émotion et de respect, l’assistance était invitée à partager le verre de l’amitié.

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