Millau : interpellé après les incendies grâce aux caméras de vidéoprotection
Les forces de l’ordre ont rapidement interpellé le pyromane présumé.
Avec six départs de feu dimanche matin, la piste criminelle a de suite été privilégiée par les enquêteurs. À 7 h 30, c’est au 1 rue du Beffroi que le premier feu est signalé, suivi de la rue de la Fraternité à 8 h, quasiment en même temps qu’un troisième départ, puis à 8 h 30 sur le boulevard Gambetta, à 9 h rue Alsace Lorraine et enfin dans l’impasse des Commandeurs.
Les officiers de la police judiciaire commencent alors à visionner les images des caméras de vidéoprotection.
"Après des dizaines d’heures de visionnage, nous avons ciblé des mouvements suspects, témoigne le capitaine Christophe Gerbay, chef de la Brigade de sûreté urbaine (BSU) de Millau. Un jeune faisait des allers-retours et rentrait dans des bâtiments à proximité des feux. " D’après certains témoignages, le jeune majeur revenait sur place pour demander des informations sur la gravité des faits aux secours.
Partiellement alcoolisé
Lundi soir, à 19 h 45, l’un des officiers en patrouille le reconnaît près d’un arrêt de bus en centre-ville et l’interpelle.
Pendant sa garde à vue, l’individu réfute dans un premier temps les faits qui lui sont reprochés, avant la perquisition de son domicile. Les officiers trouvent les mêmes vêtements qu’il portait sur les images de vidéoprotection.
" Il a commencé à reconnaître les incendies les uns après les autres", souligne le capitaine Gerbay. Il révélera aussi aux enquêteurs être dans un état second, partiellement alcoolisé. Après une expertise psychiatrique, il a été jugé apte pour répondre de ses actes devant la justice.
"Les mises à feu étaient assez rudimentaires, précise Jean-Pierre Delmas, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP). Il allumait une mèche avec du papier dans des boîtes aux lettres. " Quant aux motivations, les forces de l’ordre n’ont pas vraiment de réponse à donner et affirment que l’individu a agi seul.
Les forces de l’ordre ont également précisé que les feux au jardin du Chayran le 21 juillet dernier, et ceux de Malhourtet et rue de la Capelle, étaient indépendants et que les enquêtes suivaient leurs cours.
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