Un traitement antibactérien déjà disponible sur le marché pourrait aider à lutter contre le virus Ebola

  • L'étude montre que le nitazoxanide a considérablement amplifié la réponse immunitaire à Ebola et inhibé la réplication du virus.
    L'étude montre que le nitazoxanide a considérablement amplifié la réponse immunitaire à Ebola et inhibé la réplication du virus. Reptile8488 / Istock.com
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Relaxnews

(Relaxnews) - Selon des scientifiques de Boston, un médicament antiparasitaire approuvé par la Food and Drug Administration pourrait représenter une nouvelle voie de traitement pour lutter contre l'épidémie du virus Ebola, qui sévit en République démocratique du Congo depuis un an. 

Des scientifiques de l'hôpital pour enfants de Boston (Massachussetts, Etats-Unis) ont réalisé des expériences  sur des cellules humaines afin de tester l'efficacité de ce traitement antibactérien appelé nitazoxanide pour traiter le virus Ebola. 

Publiée dans la revue iScience, l'étude montre que ce traitement utilisé pour soigner des infections gastro-intestinales (causées par les bactéries Giardia et Cryptosporidium) a considérablement amplifié la réponse immunitaire à Ebola et inhibé la réplication du virus.

Anne Goldfeld, médecin à l'hôpital pour enfants de Boston qui a dirigé l'étude espère, qu'après d'autres tests et validations, le nitazoxanide pourrait faire partie de la solution pour lutter contre Ebola. 

"À l'heure actuelle, il n'existe pas de traitement facile à déployer pour Ebola. Il y a des vaccins très prometteurs, mais il n'y a pas de médicaments oraux peu coûteux", souligne-t-elle. 

Traiter et prévenir le virus Ebola

Autre avantage du nitazoxanide : ses effets secondaires sont minimes et il est adapté aux enfants. "S'il se révèle efficace, ce traitement pourrait donc être facilement réutilisé pour le traitement ou la prévention d'Ebola", estime la Dre Goldfeld.

Le virus Ebola se manifeste principalement par une fièvre intense, des maux de tête, des douleurs musculaires, des diarrhées violentes et vomissements, une insuffisance rénale et/ou hépatique et des hémorragies.

Depuis le 1er août 2018, le virus Ebola a causé plus de 1.800 décès en République démocratique du Congo (RDC). En juillet dernier, l'Organisation Mondiale de la Santé a qualifié l'épidémie d'"urgence sanitaire mondiale". 

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