Castelnau-de-Mandailles. Céline Mistral a le vent en poupe, portée par l’envie d’explorer toutes les voies

Abonnés
  • Pétillante, vivante, épanouie et gourmande de la vie, Céline Mistral a pris ses quartiers à Mandailles voilà huit ans, dans une maison avec vue imprenable sur le lac de Castelnau : « J’ai eu un coup de cœur. C’est tellement beau ! ».
    Pétillante, vivante, épanouie et gourmande de la vie, Céline Mistral a pris ses quartiers à Mandailles voilà huit ans, dans une maison avec vue imprenable sur le lac de Castelnau : « J’ai eu un coup de cœur. C’est tellement beau ! ». Rui Dos Santos
Publié le
Rui Dos Santos

Née à Marseille, une ville qu’elle apprécie encore pour "son côté gouailleur et vivant", la trentenaire a posé ses sacs et sa tonne d’idées à Mandailles, voilà six ans, se disant volontiers aveyronnaise. Elle est d’ailleurs très investie dans des projets sur le territoire. Si elle a débuté le chant par l’art lyrique, elle prend plaisir à découvrir d’autres univers, avec gourmandise.

Elle ne peut pas s’en empêcher. C’est (presque) devenu un geste naturel. Elle s’installe toujours de telle façon à avoir le lac de Castelnau en ligne de mire. De sa maison de Mandailles, située juste sous l’église et près de l’auberge, complètement transformée en quatre ans de travaux, la vue est imprenable sur le plan d’eau. "J’ai craqué pour le lac !, confirme Céline Mistral, un large sourire éclairant son visage, où pétillent déjà ses yeux clairs. C’est tellement beau. J’ai eu un coup de cœur". Née le 1er décembre 1984 à Marseille, elle s’est retrouvée dans le Nord-Aveyron il y a huit ans pour rejoindre Fred Montels, son compagnon, qui avait déjà jeté une passerelle culturelle entre ce territoire balayé par l'Ecir et sa Provence natale. Continuant d’aimer la cité phocéenne, "car c’est là que j’ai vu le jour mais également pour la spontanéité et le métissage de la population, très vivante et aux accents gouailleurs", elle a visiblement pris ses marques en Aveyron.

Céline Mistral, non ce n’est pas un nom de scène mais sa véritable identité, a toujours baigné dans la musique avec un papa chanteur qui balayait la variété. Elle a grandi avec Léo Ferré ou encore Georges Brassens. "De belles références", se réjouit-elle encore aujourd’hui. Aimant "faire le clown au cours des repas de famille", ressentant "une très forte sensibilité pour la musique", elle a touché à plusieurs choses. Au piano quand elle était enfant, puis au chant, formée au Conservatoire d’Aubagne. "J’ai commencé par le lyrique, avec un répertoire classique, car il me transportait, explique-t-elle. Cette technique m’a apporté une bonne assise et aussi un rapport au corps. Quand on maîtrise cette pratique, on peut tout faire." C’est ainsi qu’elle a vite changé d’univers : "Je m’en suis libérée pour aller voir ailleurs. C’est tout moi !". Elle poursuit : "À mon sens, la musique est liée à une histoire, à une émotion qu’on retire d’un texte. Je suis très sensible au sens, à la poésie du texte, aux mots et au message qu’il transmet." Boulimique, avec plusieurs cordes à son art, passée, par exemple, par le théâtre masqué, cette maman de deux filles (Lili-Jeanne, 12 ans, et Alba, 5 ans, nées, respectivement, à Septèmes-les-Vallons, près de Marseille, et à Saint-Affrique) est aussi devenue chef de chœur à Espalion : "Ça s’est invité dans ma vie voilà deux ans et je prends beaucoup de plaisir, humain et artistique, avec ce groupe fort d’une quarantaine de voix qui a du cœur." Se définissant comme "très gourmande et épanouie", Céline Mistral, qui reconnaît volontiers commencer "à être connue en Aveyron", plante le décor : "Je ne cherche pas à être célèbre. Je veux seulement pouvoir vivre de ma passion, d’un métier que j’aime  énormément."

Au théâtre du Capitole en 2020

Samedi 20 juin 2020. Céline Mistral a coché cette date en lettres majuscules dans son agenda de l’année prochaine. Ce jour-là, l’Aveyronnaise d’adoption montera sur la scène du Théâtre du Capitole à Toulouse pour chanter avec Les Sacqueboutiers, un ensemble de musiques anciennes, associant, autour des cornets à bouquin et des sacqueboutes, d’autres instruments à vent ou à cordes, ainsi que diverses combinaisons vocales, solistes ou chorales. « Je suis déjà impatiente car je suis madame troubadour », lance la chanteuse, dont la garde-robe et la panoplie d’accessoires lui permettent de se transformer à l’envi. Juin 2020 sera d’ailleurs un mois chargé pour Céline Mistral puisqu’elle a prévu la sortie de son spectacle de rue, baptisé « Le lien social ». En attendant, elle va, également mener de front ses projets actuels avec, en particulier, « Du chœur à l’ouvrage », soutenu par la région Occitanie, le conseil départemental de l’Aveyron et la communauté de communes Comtal Lot Truyère, la formule jeune public « À l’eau, croisillon et compagnie » et La Beluga !, le groupe qu’elle forme avec son compagnon Fred Montels et Franck Lepagnol, qui jongle entre tradition et musiques actuelles. Le trio était, notamment, sur la grande scène de L’Estivada à Rodez le 19 juillet dernier et son calendrier est riche de nombreuses dates.

 

 

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?