Saint Geniez d'Olt et d'Aubrac. Saint-Geniez-d'Olt : "Le live fait vibrer" Boulevard des Airs

  • Florent Dasque et Sylvain Duthu, leaders du groupe, avec Jean-Noël Dasquet Laurent Garnier.
    Florent Dasque et Sylvain Duthu, leaders du groupe, avec Jean-Noël Dasquet Laurent Garnier. Repro CPA
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Propos recueillis par Lola Cros

En plein envol, le groupe tarbais Boulevard des Airs surfe sur le succès, quinze ans après sa formation. Il sera à Saint-Geniez-d’Olt le 16 août, avec le chanteur Barcella en ouverture.

Vous êtes de tous les plus grands festivals. Comment se passe cette tournée ?

Super bien ! Depuis la sortie de notre dernier album et notre Victoire de la musique, les planètes s’alignent ! On est ravis de cette tournée, qui nous permet, en festival, de toucher un public nouveau.

La scène, c’est votre dada ?

Depuis nos débuts, nous faisons de la musique pour faire de la scène. Dans le travail en studio, entre quatre murs et souvent dans le noir, il nous manque l’échange avec le public et l’improvisation sans filet. Le live nous fait vibrer, on ne peut pas imaginer la musique sans la scène. Même si, de plus en plus, on prend du plaisir en studio, à écrire.

Aux Vieilles Charrues comme à Saint-Geniez-d’Olt, vous arrivez avec la même énergie ?

Qu’il y ait 60 000 personnes ou 2 000, nous avons la même énergie et la même concentration. Dans les "petits" concerts, nous avons souvent plus de temps pour jouer, pour installer une ambiance, raconter une histoire. Ce qui n’est pas possible dans les festivals, qui sont d’énormes machines réglées au millimètre.

Comment préparez-vous vos tournées ?

Au-delà de toutes les exigences techniques, qui doivent être figées, nous essayons d’aller vers de l’inattendu. Cela nous permet de créer des moments uniques, d’inviter des artistes sur scène, etc. Nous sommes obligés de nous surprendre nous-mêmes pour rester authentiques.

On aurait tendance à oublier que BDA a 15 ans. Déjà !

Alors que la moitié d’entre nous n’a pas 30 ans (rires). L’album Bruxelles a mis un énorme coup de projecteur sur le groupe, et nous a envoyés en tournée jusqu’en Amérique du Sud et au Japon !

Vous aviez imaginé en arriver là ?

Vraiment pas. Même avec toute l’énergie nécessaire, il y a énormément d’artistes talentueux qui n’y arrivent pas. Au début, nous jouions juste pour le plaisir. Depuis, on a travaillé dur, évidemment. Mais nous avons conscience d’avoir fait les bonnes rencontres, d’avoir sorti les bons morceaux au bon moment. Toute cette part de hasard ne s’explique pas.

Depuis 2004, votre musique a évolué au fil des albums. “Je me dis que toi aussi” est plutôt pop et électro. Quel a été votre cheminement ?

On évolue au gré de nos envies, de ce que l’on écoute. Dans tous nos albums, la pop et l’électro sont présents, comme les guitares et les synthés. Ce mélange d’acoustique et d’électronique, c’est notre patte : une base de pop française sur laquelle on se fait plaisir. C’est difficile de mettre une étiquette sur BDA, et c’est là notre marque de fabrique.

Avec quelle envie êtes-vous venus pour ce quatrième opus ?

On sortait d’une longue tournée pour Bruxelles. On avait emmagasiné beaucoup de bouts de textes et d’instruments qu’il fallait remettre dans l’ordre. On s’est enfermé pour écrire, tous les quatre. C’est avant tout le plaisir d’être ensemble qui nous motive.

Vous vous sentiez attendus au tournant ?

Oui, on l’était. Il y avait une forme de pression, dont on a su se détacher dans le processus de création. Notre avantage, en autoproduction, c’est de ne pas avoir de directeur artistique ni de manager, qui alimenteraient cette pression. On est entre copains, avec nos instruments à se retrouver dans les appartements des uns et des autres. Sans pression !

Quels sont vos projets à venir ?

On travaille beaucoup sur la tournée des zéniths qui arrive, c’est notre priorité. Et nous continuons à écrire pour d’autres artistes, ce qui nous prend aussi, beaucoup de temps.

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