Bozouls. Brussac, hameau méconnu et pourtant…

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  • Brussac et son ancien couvent en bas à gauche.
    Brussac et son ancien couvent en bas à gauche.
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CORRESPONDANT

Parmi les hameaux de la commune de Bozouls, il y a Brussac situé au nord de la commune à la limite d’Estaing, proche de la vallée de Sébrazac. L’occupation romaine fut forte avec seize noms en "ac" au moins sur la commune de Bozouls, ce suffixe marque le lieu, associé à une personne. Il marque la propriété, le territoire de Bruccus ou Bruthus, d’où le nom de Brussac.

Un village un peu méconnu car pour s’y rendre il faut emprunter une route dont le terminus est le hameau (voie sans issue) et pourtant le prieuré de Brussac existait déjà au XIIe siècle.

La paroisse de l’ancien régime était peu étendue englobant La Croux le Colombier, Lalnde, lebatut, Montégut. La réorganisation de 1803 lui attribua aux dépend de Sainte Eulalie : Alac, les Agachiols, La Borie, Talou, Sébal, Maymac et Calzié. Avant la Révolution, la paroisse de Brussac pouvait faire vivre un curé et même un vicaire.

Viala d’Espinous fit reconstruire le presbytère et refondre la cloche en 1872 et c’est 1850 que furent placées les dalles de l’église.

L’abbé Victor Noyé fit rehausser le presbytère en 1868 mais quand il voulut déplacer le cimetière, il se produisit tant de divisions que le curé préféra demander sa mutation. Son successeur Guillaume de Moncet s’employa à rétablir l’union en proposant l’achat d’une seconde cloche de 514 kilos. L’apaisement revenu il n’était question que d’aménager l’ancien cimetière et d’assainir l’église.

Il fallut quand même enlever 800 mètres carrés de terre. Peu après fut construit le nouveau chemin de Brussac et le clocher reçu une troisième cloche. Le château, aujourd’hui disparu, appartenait à la seigneurie de Brusac. Le château fut racheté par la famille Jouery en 1650. Il ne reste aujourd’hui que la tour datant du XIe siècle.

Lors de travaux de restauration d’une maison, en 2012 une sépulture a été retrouvée sous un mur porteur du bâtiment initial de 1717. Cette sépulture contenait un seul sujet. Après une procédure à la datation par radiocarbone d’un prélèvement osseux du sujet, les résultats obtenus sont compris entre 1027 et 1164 (après J.-C.) avec une incidence de fiabilité de 100 %.

Il y avait deux écoles : une privée située au couvent et une laïque à l’opposé du village qui ferma au début des années 1970.

Un hameau qui aujourd’hui vit dans la plus grande tranquillité, bien abrité par la colline, doté d’un micro-climat d’après ses habitants qui dénombre aujourd’hui cinq feux à l’année, plus quatre résidences secondaires.

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