Au cœur de Lisbonne, on fait aussi la fête chez un Aveyronnais !

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  • Au 29 de la Rua da Bica, Philippe et sa serveuse Naomi servent quotidiennement des centaines de touristes  venus du monde entier pour goûter aux nuits lisboètes. Au 29 de la Rua da Bica, Philippe et sa serveuse Naomi servent quotidiennement des centaines de touristes  venus du monde entier pour goûter aux nuits lisboètes.
    Au 29 de la Rua da Bica, Philippe et sa serveuse Naomi servent quotidiennement des centaines de touristes venus du monde entier pour goûter aux nuits lisboètes. Repro CP
  • Dès la nuit tombée, la rua da Bica, au bas du quartier animé « Bairro Alto »,  se transforme en véritable « rue de la soif ».			Mat.R. Dès la nuit tombée, la rua da Bica, au bas du quartier animé « Bairro Alto »,  se transforme en véritable « rue de la soif ».			Mat.R.
    Dès la nuit tombée, la rua da Bica, au bas du quartier animé « Bairro Alto », se transforme en véritable « rue de la soif ». Mat.R. Repro CP
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Mathieu Roualdés

Après avoir passé de longues années dans la restauration à paris, Philippe Batut, âgé de 54 ans et originaire d’Alpuech, a posé ses valises au Portugal, il y a cinq ans. Dans la célèbre Rua da Bica, une rue qui ne dort jamais, il a construit de toutes pièces un bar nocturne…

La réputation de la Rua da Bica, à Lisbonne, n’est plus à faire. Avec son célèbre funiculaire et sa vue sur le Tage en fond, elle est certainement la rue la plus photographiée de la ville. Et surtout, elle ne s’endort jamais. Dès que le soleil se couche, ses pavés et sa dizaine de bars sont pris d’assaut par les fêtards, touristes pour la plupart. Pour les Français, un arrêt est obligatoire, au N.29 de la rue, au "Monte da Bica". Dedans, le bleu-blanc-rouge s’affiche en grand aux côtés des Unes du quotidien L’Équipe retraçant tous les plus grands exploits du football français. Et derrière le zinc, la langue de Molière résonne aux côtés de celle de Camões… Avec, en fond, un petit accent aveyronnais car le patron, Philippe Batut, est originaire d’Alpuech, dans le Nord-Aveyron. Voilà cinq ans désormais qu’il a posé ses valises dans la cité aux mille couleurs, après plus de vingt ans passés dans la restauration à Paris et une dernière expérience en tant que gérant de "L’assiette aveyronnaise", dans le Ier arrondissement.

"Ma femme est Portugaise et cela fait plus de 25 ans qu’on vient ici chaque année. Je m’y suis toujours senti comme chez moi et j’ai toujours voulu m’y installer. Alors quand l’occasion s’est présentée, je n’ai pas hésité", explique celui qui est notamment passé par l’école hôtelière de Saint-Chély-d’Apcher pour se former.

"Une véritable aventure"

En arrivant dans la capitale portugaise, il ne restait donc plus qu’à trouver une affaire, comme on dit dans le jargon. Et cela "a été une véritable aventure", sourit Philippe. Durant plus d’une année, l’Aveyronnais n’a cessé de chercher dans le centre-ville… Avant de tomber sur un vieux pressing en haut de la célèbre rua da Bica. L’emplacement étant parfait et le loyer peu onéreux – 700€ par mois –, Philippe n’a pas hésité longtemps. Et s’est lancé dans ce qu’il appelle "une véritable aventure". "Durant plus d’un an, on a galéré pour transformer le local en un bar. Puis, au niveau administratif et tout, ce n’était pas simple car je parlais portugais comme une vache espagnole ! Mais, avec l’aide d’amis et de mon fils, qui travaille aujourd’hui avec moi, on y est arrivé", explique ce passionné de VTT, grand ami de Pierre Boyer. Et après des débuts en dents de scie, le bar de l’Aveyronnais a trouvé sa place avec une recette qui fait le succès des nuits lisboètes : des cocktails pas chers, une carte de tapas et un accueil des plus chaleureux !

"Notre clientèle est composée à 95 % d’étrangers. Sans le tourisme, on meurt. Et Lisbonne est à la mode depuis plusieurs années donc tout va bien pour nous", sourit le quinquagénaire, habitué à recevoir des connaissances aveyronnaises dans son établissement. Et plus que jamais motivé pour définitivement poser ses valises dans la capitale portugaise. Car, à 56 ans, Philippe Batut nourrit un nouveau projet : reprendre un restaurant. Et y servir, peut-être, le fameux aligot de sa terre natale…

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