Le meurtre de Thomas Latorre devant la cour d’assises de Rodez

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  • Le Français Simon Guglielmi nouveau leader.
    Le Français Simon Guglielmi nouveau leader. JLB
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Mathieu Roualdés

La prochaine session d’assises de l’Aveyron s’ouvrira le 30 septembre prochain au tribunal de Rodez. Quatre affaires sont au programme, dont le meurtre de Thomas Latorre à La Capelle-Balaguier, en 2017.

Le 27 mars 2017, dans la soirée, le corps de Thomas Latorre, 74 ans, est retrouvé sans vie, gisant dans une mare de sang, à son domicile, une "hacienda" située à La Capelle-Balaguier. La nouvelle fait rapidement le tour du Villefranchois. Président de l’association "Calèches et cavaliers du Rouergue", l’homme était une figure du coin. Intrigués par des plaies sur sa tête, les enquêteurs concluront rapidement à un homicide. Dès le lendemain, un ancien employé municipal de Villefranche, Christian Espié, est arrêté.

Connaissance de la victime et membre de l’association, il passera rapidement aux aveux lors de sa garde à vue. Il restera, en revanche, très flou sur le mobile du crime… Jalousie ? Dispute qui a mal tourné avant une réunion de l’association, prévue le soir du drame ? Coup de folie ? L’homme ne dira rien. "Il explique qu’il a porté les coups avec une barre de fer […] Mais, on s’interroge sur ce qui l’a poussé à ce geste, il a du mal à l’expliquer", indiquera le parquet de Montpellier, saisi de l’affaire.

En détention, l’accusé change plusieurs fois de versions

Depuis, Christian Espié a été écroué. Et, au fil de l’instruction judiciaire, il a livré plusieurs versions aux magistrats. Celle d’un coup de folie tout d’abord. Sujet à des problèmes psychologiques, le Villefranchois avait confié ne plus prendre son traitement avant le drame… Puis, il a affirmé dans un second temps que Thomas Latorre lui aurait demandé de le tuer, n’ayant pas le courage de se suicider. Dernièrement, l’accusé s’est totalement dédouané du meurtre affirmant qu’il était l’œuvre de "ferrailleurs gitans", l’ayant menacé de ne rien dire sous peine de représailles. Qu’avancera-t-il lors de son procès, aux côtés de ses deux avocats, du barreau de Rodez, Me Aoust et Me Jammes ? Réponse à partir du 9 octobre, premier jour des débats présidés par Régis Cayrol. Jusqu’au verdict, attendu le 11 octobre en fin de journée.

Coup de couteau à Millau, braquage à Decazeville…

Outre l’affaire du meurtre de Thomas Latorre, le président Régis Cayrol et les jurés se pencheront sur trois autres dossiers, lors de cette session d’assises. Tour d’horizon.

  • Du 30 septembre au 2 octobre : tentative de meurtre à Millau

L’agression avait été qualifiée "d’une extrême violence". Un dimanche matin de juin 2013, dans le centre-ville de Millau, un jeune homme, âgé de 21 ans, reçoit un coup de couteau en pleine tête, passant tout près de la mort ! Alors que ce dernier est hospitalisé d’urgence au CHU de Montpellier, son agresseur, tout juste plus âgé, est interpellé par les policiers millavois. Rapidement, ces derniers découvrent qu’une histoire de jalousie entre les deux hommes, appartenant à la communauté antillaise, est à l’origine du différend. Plus de six ans après les faits, l’agresseur devra s’expliquer sur son geste devant la cour d’assises de l’Aveyron, durant deux jours et demi. Ce dernier comparaîtra libre et sera assisté de l’avocat ruthénois, Me Galandrin. La victime, elle, sera représentée par Me Cazor.

  • Du 3 au 4 octobre : braquage à Decazeville

L’affaire a fait couler beaucoup d’encre, au sens propre comme au figuré, dans les rues de Decazeville. Au soir du 15 mai 2015, deux convoyeurs de fonds sont victimes d’une attaque à main armée lors d’une banale opération de transfert de fonds devant la Banque populaire, rue Cabrol. Après avoir neutralisé les convoyeurs à l’aide d’un "taser", les braqueurs s’enfuient avec une cassette du fourgon blindé, laissant quelques traces d’encre au sol jusqu’au quartier de Montarnal dans le nord de la ville… C’est d’ailleurs là que les policiers arrêteront un jeune homme quelques heures plus tard. Âgé de 16 ans à l’époque des faits, il comparaîtra devant la cour d’assises des mineurs pour ce braquage du 3 au 4 octobre prochain. Les débats seront interdits au public.

  • Du 7 au 8 octobre : viol et violence à Millau

Avant d’ouvrir le procès du meurtre de Thomas Latorre, les jurés de la cour d’assises de l’Aveyron se pencheront durant deux jours sur une affaire de viol commis, avec violence, à Millau le 28 octobre 2013. L’accusé et la victime ont été conjoints. Ce premier comparaîtra libre, assisté de Me Boyer. Les parties civiles, au nombre de trois, seront quant à elles défendues par Me Bringer.

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