Sénergues. Modernité et émotions pour la fête de Saint-Roch, à Montarnal

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  • Le groupe a présenté une chorégraphie très originale.
    Le groupe a présenté une chorégraphie très originale.
  • Antonin, Lucile et Paul Goudy heureux de cette belle initiative
    Antonin, Lucile et Paul Goudy heureux de cette belle initiative
  • Les cives s'intègrent parfaitement à la chapelle du 12ème siècle Les cives s'intègrent parfaitement à la chapelle du 12ème siècle
    Les cives s'intègrent parfaitement à la chapelle du 12ème siècle
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CORRESPONDANT

Depuis le XVIe siècle, date des épidémies de peste dans la région, la chapelle de Montarnal est dédiée à Saint Roch et tous les 16 août a lieu un rassemblement cultuel et festif. Le groupe folklorique Lous Castelous de Sénergues a présenté la chorégraphie crée par Dalila Belaza. Celle-ci symbolise par ses lents mouvements de rapprochements suivis d’accélérations où les danseurs virevoltent dans tous les sens, le processus de fusion du verre. Avec le célèbre Se Canto chanté "moderato cantabile" ce fut un ravissement. Ce superbe spectacle a été très applaudi par les nombreux spectateurs.

Puis Jean-Pierre Combal, président de l’association de Notre Dame a convié l’assistance à un apéritif, suivi du pique-nique tiré du sac.

L’immanquable tournoi amical de pétanque a réuni tous les amateurs pour des parties "acharnées".

À 17 heures, au son de la cloche de la fin du XIIIe siècle, les participants se sont rassemblés devant la chapelle pour une cérémonie empreinte d’émotion. En effet, il s’agissait d’inaugurer la pose de vitraux pour la chapelle, offerts par Antonin Pons-Braley et Lucile Viaud, dans le cadre du projet Premières Lumières qui s’inscrit dans le cycle du centenaire Soulages.

Posés en façade à l’extérieur des verrières existantes inchangées, ils sont du plus bel effet alliant modernité et respect de l’art roman. Le maire, Paul Goudy, remercie chaleureusement Antonin et Lucile, ces artistes-artisans-chercheurs, pour ce cadeau fait à Montarnal et aussi d’avoir associé le groupe des Castelous à leur projet. Lucile précise que la silice qui a servi à la confection des verrières du musée Denys-Puech et des cives de Montarnal provient du sable extrait ici, par Émile Bruel, dit le Millet, habitant de Montarnal dans la décennie des années 1970. Elle ajoute que la cive est la technique primitive des vitraux et que la teinte est naturelle. Elle est le résultat du mélange de la silice du Lot, de cendres de genévriers et de coquilles d’escargots.

Antonin rajoute que c’est un cadeau que d’être ici. "Nous avons essayé d’être le plus discret possible pour respecter les mille ans d’histoire du lieu et garder l’existant avec la plus grande humilité. C’est un lieu qui résonne familialement. Nous rendons hommage aux racines. Je remercie Gérard Revel, Paul Goudy, Jean-Claude Richard pour leur accueil, leur écoute, l’ouverture d’esprit de la municipalité et toutes ces rencontres faites au cours du projet. Un immense merci à vous tous d’avoir partagé ces instants qui ont permis à la matière de revenir à ses origines. N’oublie pas, souviens-toi d’où tu viens !" concluait Antonin sous les applaudissements.

Le verre de l’amitié offert par les artistes et la municipalité a continué cet instant qui marque l’entrée dans une nouvelle ère pour ce hameau médiéval de la vallée du Lot.

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