Rodez. Le Bougainville, un "retroquet" familial aux saveurs authentiques
Christian Maurel a succédé à sa maman Raymonde en 2011. Avec sa femme et ses filles, il continue à faire vivre l’image d’un beau terroir et du fait-maison, au cœur du deuxième arrondissement de Paris.
Trois générations derrière le comptoir… Chez les Maurel, la cuisine est une histoire de famille. Collé à la Galerie Vivienne, inscrite aux monuments historiques en 1974, le Bougainville n’a rien à envier aux charmes de ce luxueux passage couvert, construit en 1823 selon les plans de l’architecte François-Jean Delannoy. Ici, le formica est roi, et l’ambiance feutrée des lieux, ses néons ou ses poutres à facettes, vous feront voyager dans le temps. Le pied à peine posé sur le sol de ce joli bistrot, vous voilà projetés "avant", à cette époque où, on le sait, "tout était mieux". Un adage qui pour une fois se prête parfaitement au lieu.
"Comme à l’époque"
"Vous êtes dans ce que je pourrais appeler un prototype, rien n’a changé, ou si peu, depuis 1962, pose Christian, le maître des lieux tombé dans la marmite de la bistroterie sur le tard. "Ce métier ne m’avait jamais séduit. Enchaîner les heures, les jours, les mois sans s’arrêter… Je ne voulais pas de cette vie. J’ai donc fait beaucoup d’autres choses avant d’être finalement rattrapé par le virus. Et si c’est difficile, il faut quand même le reconnaître, j’en suis très content aujourd’hui"
Venu, en 1990, "donner un coup de main" après le décès accidentel de Gilbert, son père, Christian n’est jamais reparti, transmettant au passage le virus à Michelleson épouse et ses deux filles, Agathe et Carole, qui pourraient, "pourquoi pas", perpétuer l’aventure familiale.
Car si la "base familiale" est à Gabriac, petit village aveyronnais situé entre Bozouls et Laissac, l’avenir de la famille Maurel est bel et bien à Paris. "C’est là où j’ai appris à marcher, retrace Christian, on y revient de temps en temps. Mes racines sont là-bas mais l’avenir est plutôt ici."
Produits frais
En attendant, chez les Maurel, on ne mégote pas avec la qualité : la marque de fabrique de l’établissement depuis 1962.
Le poulet fermier vient de l’Aveyron, les frites sont maison, et l’andouillette 5A arrive en direct du Saloir de Josselin. "On puise pas mal de nos produits dans le Cantal, l’Aveyron et dans une moindre mesure en Franche-Comté, d’où mon père était originaire, développe Christian. On ne sert ici que des produits frais." Et comme la qualité, les clients sont aux rendez-vous. Une preuve supplémentaire du succès véritable de ce "retroquet" à l’accent authentique.
à cet article à partir de


J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?