Sébastien Fraysse, un titre à défendre et un statut à honorer à Villefranche-de Panat

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  • Le triathlète de 32 ans ne craint pas les températures élevées annoncées aujourd’hui : « Je ne pense pas qu’elles aient d’influence. Les athlètes y sont habitués, ce n’est pas comme les chaleurs de début juillet, qui font mal ».  Le triathlète de 32 ans ne craint pas les températures élevées annoncées aujourd’hui : « Je ne pense pas qu’elles aient d’influence. Les athlètes y sont habitués, ce n’est pas comme les chaleurs de début juillet, qui font mal ». 
    Le triathlète de 32 ans ne craint pas les températures élevées annoncées aujourd’hui : « Je ne pense pas qu’elles aient d’influence. Les athlètes y sont habitués, ce n’est pas comme les chaleurs de début juillet, qui font mal ».  DR
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Romain Gruffaz

Bien qu’ayant connu une préparation perturbée par un accident, Sébastien Fraysse a maintenu sa participation au triathlon L du Lévezou, ce dimanche, à Villefranche-de-Panat, épreuve qui sert de support au championnat de France de ce format, dont il est le tenant du titre.

Cette journée, Sébastien Fraysse avait sans doute pensé l’aborder différemment. Sacré champion de France de triathlon format L (3 kilomètres de natation, 80 de cyclisme, 20 de course à pied) l’an dernier, à Saint-Martin-d’Ardèche (Ardèche), le Guyancourtois avait fait de l’édition 2019, dont le support est le triathlon du Lévezou, l’un des grands objectifs de sa saison. Las, un accident avec une voiture dans un rond-point, survenu il y a un gros mois, alors qu’il s’entraînait à vélo, est venu perturber la dernière ligne droite de sa préparation pour le rendez-vous de Villefranche-de-Panat.

« Je n’ai pas eu de fracture, il n’y avait rien de trop grave, mais ç’aurait pu être bien pire, j’aurais pu finir dans un fauteuil roulant, explique-t-il. En revanche, j’ai été embêté pendant trois semaines et n’ai pu reprendre l’entraînement qu’il y a dix jours. Même si le corps a une formidable mémoire, on perd assez vite la condition physique quand on ne s’entraîne pas pendant deux ou trois semaines. J’avais prévu quelques séances longues, des séances-clés, que je n’ai pas pu effectuer. Il m’en manque également certaines d’intensité, ce qui fait que je me situe entre 75 et 80 % de ma meilleure forme. »

« Faire une course pleine »

S’il va enfiler sa combinaison, ce matin, avec moins de certitudes que ce qu’il espérait, le licencié au club de Toulouse envisage la défense de son titre aussi sereinement que s’il avait été en pleine possession de ses moyens.

« Je n’avais, de toute façon, aucune pression. Tout avait été remis à zéro dès le lendemain du championnat de France (2018, NDLR). Chaque épreuve est différente. Il ne faut pas se faire une montagne d’un titre, il ne faut pas que ça inhibe », assure-t-il, sans qu’il faille déceler dans ses propos le moindre bluff, avant d’ajouter : « Je ne me suis pas fixé de chrono. Mon but va être de faire une course pleine, propre. Le résultat, on le verra une fois la ligne d’arrivée franchie. Il ne faut jamais baisser les bras car rien n’est jamais acquis en sport. J’ai été arrêté trois semaines mais j’ai l’entraînement de l’année dans les jambes donc il n’y a pas de raison que je sois totalement à côté de la plaque. Si tout s’était bien passé en amont, j’aurais visé le podium, mais là, je tenterai seulement de faire une bonne course, en étant solide jusqu’au bout ».

La natation comme atout

Ancien nageur de niveau international, plusieurs fois titré sur le plan hexagonal (notamment en 2011, avec la victoire sur 5 kilomètres indoor, record de France à la clé, et sur 10 kilomètres), l’Yvelinois, qui s’attend à un championnat « ouvert », misera une nouvelle fois sur cet atout aujourd’hui pour tenter de faire la différence (« Je nage moins qu’avant mais mon passé me permet de compenser. Quand j’étais nageur, j’avais pour habitude de nager devant. Mon allure, je l’impose aux autres »), avant d’aborder la partie à vélo, sur un parcours qu’il a pu repérer et qu’il décrit comme « très sélectif ».

« Il y a pas mal de montées et de descentes, jamais très sèches. C’est un tracé assez roulant, qui permettra de faire des écarts ou dont on paiera le prix en course à pied », détaille-t-il. La course à pied, la discipline dans laquelle il se sent le moins à l’aise : « La natation étant un sport porté, il a fallu que je m’habitue progressivement aux impacts. Globalement, il me manque de la caisse musculaire, surtout là, étant donné que je n’ai pas beaucoup couru ces derniers temps. Or, pour un semi-marathon, il faut avoir un peu d’endurance ».

Programme

9 h 30 : départ du championnat de France féminin.
9 h 40 : départ du championnat de France masculin.
9 h 45 : départ de la catégorie Open (hommes et femmes).

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