FDSEA et JA chez la députée Anne Blanc à Naucelle pour maintenir la pression

  • Le travail des syndicalistes auprès des députés aveyronnais a-t-il payé ?
    Le travail des syndicalistes auprès des députés aveyronnais a-t-il payé ? CP
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Xavier Buisson

Pour continuer à marquer leur opposition au Ceta, traité de libre-échange entre l'Europe et le Canada, une délégation de membre de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles et des Jeunes agriculteurs a rencontré la députée Anne Blanc ce mercredi 28 août.

"Tenir les parlementaires de prêt sur cette question". Telle est, résumée par le président de la FDSEA de l'Aveyron Laurent Saint Affre, la philosophie de la démarche qui a conduit les syndicalistes, mardi 28 août au matin, à rencontrer à nouveau Anne Blanc sur la question du Ceta. 

On le sait, les syndicalistes de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) sont vent debout au sujet de ce traité de libre-échange entre l'Europe et le Canada. Selon eux, l'accord laisserait entrer en Union européenne, "à droits de douane nuls", "65000 tonnes de viande bovine et 80000 tonnes de viande porcine, notamment en provenance du Canada". "Des animaux nourris aux farines animales que le consommateur français va manger", affirme Laurent Saint Affre.

Anne Blanc fait partie des parlementaires de la majorité qui se sont abstenus, lors du vote à l'assemblée le 24 juillet. Le traité de libre-échange a cependant été ratifié par 266 voix contre 213. Pour ce qui est du positionnement des autres députés aveyronnais, Arnaud Viala (LR) a voté contre et Stéphane Mazars (En marche) s'est lui aussi abstenu.

"C'était pas gagné au départ", se souvient Laurent Saint Affre au sujet du positionnement d'Anne Blanc. Avec ses collègues syndicalistes, il a mené un fort travail de lobbying (eux préfèrent cependant le terme de "travail de réseau") auprès des députés aveyronnais, les rencontrant à plusieurs reprises pour marteler leur position.

Désormais, c'est au tour des sénateurs de se prononcer sur le Ceta, d'ici quelques semaines ; des sénateurs qui auront eux aussi, on l'imagine, la visite des syndicalistes.

Le sujet du Mercosur a lui aussi été mis sur la table lors de la rencontre de mercredi à Naucelle. Les propos tenus lundi par le président Macron ("En l'état, je ne signerai pas le Mercosur") ont de quoi "satisfaire" Romain Déléris, des Jeunes agriculteurs. "Mais on ne lui fera pas confiance les yeux fermés", poursuit-il.

Le Mercosur représente lui aussi une menace aux yeux des agriculteurs. Il prévoit la suppression de plus de 90% des droits de douane entre quatre pays latino-américains (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) et l'Europe, cette dernière acceptant en contrepartie d'ouvrir ses portes à la viande latino-américaine ; des produits "ne respectant pas les normes de production françaises et européennes".

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