Le prix Stanislas du premier roman attribué à Victoria Mas

  • "Le Bal des Folles" de Victoria Mas "Le Bal des Folles" de Victoria Mas
    "Le Bal des Folles" de Victoria Mas Courtesy of Albin Michel
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Relaxnews

(AFP) - La primo-romancière Victoria Mas a reçu jeudi le prix Stanislas du premier roman pour son livre "Le bal des folles", un récit puissant et bouleversant sur la condition des femmes internées au XIXe siècle.

La romancière âgée de 31 ans, fille de la chanteuse Jeanne Mas, a déjà été distinguée pour son roman paru le 21 août chez Albin Michel par le prix Première plume.

La jeune romancière recevra officiellement son prix, doté de 3.000 euros, le 14 septembre à l'occasion du Livre sur la Place à Nancy, première grande manifestation de la rentrée littéraire.

Le jury composé de journalistes et critiques littéraires était présidé cette année par l'écrivaine Tatiana de Rosnay. Neuf autres titres étaient en lice.

Nous sommes à Paris en 1885 à l'hôpital de la Salpêtrière. Le professeur Charcot, pionnier des études sur l'hystérie, a fait de l'établissement un asile psychiatrique pour femmes. Y sont enfermées des femmes épileptiques, prostituées, maniaques... des femmes, écrit Victoria Mas qui "ne seront jamais des femmes qu'on désire ou qu'on aime: elles sont des malades. Des folles. Des ratées".

Est-ce si sûr? Nous suivons Eugénie, Louise, Geneviève et d'autres encore, des femmes humiliées et bafouées, des victimes de viols. Chaque année, à la mi-carême, nous raconte Victoria Mas, était organisé à la Salpêtrière un "bal des folles". Les pensionnaires, déguisées en colombines, gitanes ou zouaves participent à un bal costumé auquel est convié le Tout-Paris mondain.

Le récit est poignant et reste tristement d'actualité quant à notre rapport à la différence et l'enfermement. "Le bal des folles" est un grand roman sur la misère sociale.

Le livre avait été signalé par l'AFP dans sa sélection des premiers romans de la rentrée.

L'an dernier, le prix Stanislas avait été attribué à Estelle-Sarah Bulle pour "Là où les chiens aboient par la queue" (Liana Levi).

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