Millau. Avec le "geocaching", des chasseurs de trésors modernes

  • Bidule 12 est un géocacheur millavois avec de nombreuses trouvailles et caches à son actif, comme celle de Sainte-Enimie. Bidule 12 est un géocacheur millavois avec de nombreuses trouvailles et caches à son actif, comme celle de Sainte-Enimie.
    Bidule 12 est un géocacheur millavois avec de nombreuses trouvailles et caches à son actif, comme celle de Sainte-Enimie. ML
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CPA

Le "geocaching" permet d’égayer ses balades aux quatre coins du département et du monde, surtout en famille.

Téléphone portable en main, un couple s’approche du muret, vérifie sur son écran, regarde un peu plus loin… Une famille l’a devancé. Les deux groupes se dévisagent, sourire… "Vous géocachez aussi ?" "Oui ! Trop tard, nous sommes les premiers ! On vous a eus !" L’homme qui répond tient une pierre, son fiston semble ranger quelque chose dans l’interstice du mur. La cache a été “loguée”, c’est-à-dire trouvée. Et remise en place pour les suivants.

Le "geocaching" est né au printemps 2000 aux États-Unis et a fait depuis des millions d’émules à travers le monde. Il faut dire que le loisir est passablement addictif. Il consiste à utiliser la technique du géopositionnement par satellite (GPS) pour rechercher ou dissimuler des “caches” ou “géocaches”, dans divers endroits, a priori des lieux emblématiques à faire découvrir.

"C’est une nièce allemande qui m’en a parlé en 2010. Depuis, j’ai trouvé plus de 4 000 caches et j’en ai placé plus de 900, explique Bidule 12, membre du site officiel geocaching.com, Millavois de 72 ans, randonneur du groupe Lou Bartas. Mais je me calme ! J’en place quand je trouve un endroit exceptionnel."

Bidule 12 a sillonné le Sud Aveyron et le Sud Lozère. Et crée même des circuits avec des caches qui se suivent. Sur le Larzac, par exemple, il a mis en place, sur un parcours de 8 km, le circuit “le carnaval des animaux” avec huit caches se rapportant à ce thème. Idéal pour une randonnée familiale qui motive les enfants. Il a aussi “le mouton du causse noir”, une cinquantaine le long des gorges du Tarn, de Castelbouc au Rozier, avec une suite “le Tarn en rive gauche”.

Le plaisir de la découverte

La cache est une boîte hermétique qui contient un carnet (log-book) pour s’inscrire quand on l’a découverte même s’il faut aussi le faire sur le site web (se loguer pour voir apparaître un smiley jaune en lieu et place de la boîte verte), un crayon et un petit objet que le géocacheur peut échanger contre un autre. "Mais cette pratique se perd, se désole Bidule12 en montrant plusieurs boîtes qu’il a préparées. Elles sont de plus en plus petites et il n’y a plus rien dedans. Parfois, même pas un crayon." Ces babioles créent un échange pourtant sympathique.

Sur le site, ceux qui trouvent peuvent laisser un petit commentaire, sur la difficulté à découvrir le bon endroit, sur l’état de la boîte… Les géocacheurs ont leur jargon. FTF : first to find - "je le remplace par PAT, premier à trouver, pour parler français !", s’amuse Bidule 12 ; MPLC : merci pour la cache ; TNLN : Took nothing left nothing et son pendant francophone RPRL Rien pris rien laissé. Et les avis viennent des quatre coins de France et d’Europe. Certains font parfois un détour pour avoir un département supplémentaire à leur actif.

"On donne un indice pour aider. Pour moi, l’idée est de faire découvrir un lieu. Il faut trouver vite. C’est parfois très compliqué, moi je fais simple", indique Bidule 12. Dans son groupe de randonneurs, il est quasiment le seul géocacheur. Le seul peut-être à avoir gardé cette âme d’enfant passionnée par la chasse au trésor moderne. Ses amis, en revanche, lui gardent des boîtes en tout genre pour alimenter son loisir.

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