Onet-le-Château. Marius Bonal, la liqueur au cœur

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  • Avec Marius Bonal, Julien et Guy Cayssials sont les garants d’un savoir-faire précis et patrimonial.  Avec Marius Bonal, Julien et Guy Cayssials sont les garants d’un savoir-faire précis et patrimonial.
    Avec Marius Bonal, Julien et Guy Cayssials sont les garants d’un savoir-faire précis et patrimonial. A.D.
Publié le
Aurélien Delbouis

Fleuron des liquoristes aveyronnais, l’entreprise familiale a bâti son succès sur la Gentiane d’Aubrac, dont les flacons s’illustrent régulièrement dans les concours. Reprise en 1988 par Guy Cayssials, la société Marius Bonal poursuit sa quête d’excellence avec des recettes "typées Aveyron" et pourquoi pas quelques nouveautés.

Dans l’univers des spiritueux aveyronnais, il fait figure de patron. Incontournable depuis le début de XXe siècle, Marius Bonal possède à son catalogue des douceurs apéritives une gamme longue comme le bras. Liqueur de châtaignes, vin de noix, ratafia, hypocras, joli coing, pastis traditionnel "typé à la sauce aveyronnaise"… L’imagination du maître des lieux est sans limites.

De cet inventaire à la Prévert, un produit se détache plus que les autres. Un produit phare, emblématique du plateau de l’Aubrac, doré et sucré à souhait. Un produit qui a plongé l’entreprise familiale vers le succès. Un produit qui enfin, truste les meilleurs prix de prestigieux concours avec la fréquence d’un métronome : la Gentiane d’Aubrac. Le "best-seller" de la marque dont le secret de fabrication est encore aujourd’hui jalousement gardé.

"Cette bouteille a été notre premier succès. Un peu avant la guerre", rappelle Guy Cayssials, le repreneur "proactif" de l’entreprise castonétoise tombé dans la marmite du commerce des vins et spiritueux comme ses parents avant lui. A la tête de cette institution familiale depuis 1988, le liquoriste continue à porter haut les couleurs de l’Aveyron : "Nos recettes font, sans exception, appel aux ressources du département, au patrimoine local". Même le pastis d’Aubrac, cet "autre succès maison", fait quelques infidélités à la Méditerranée : "On y ajoute de la cistre, du Thé d’Aubrac, du serpolet, du genièvre… Tout ça réuni lui confère un goût unique", développe Julien Cayssials, le fils, liquoriste en second qui poursuit la quête familiale dans les ateliers d’Onet-le-Château.

Et il y a de quoi faire. Outre la vingtaine de sirops, "aux arômes naturels" la gamme de spiritueux Marius Bonal compte une vingtaine de références au catalogue. Assez pour occuper le jeune homme à temps plein, qui son "petit grimoire" sous le coude, s’attache à reproduire, "toujours à l’identique", des recettes bientôt centenaires. "On se doit de ne pas dévier de la recette d’un pouce. La qualité est à ce prix." Heureusement pour lui, la gamme a vocation à s’ouvrir aux goûts des clients, à innover, à s’adapter aux modes. Un Spritz, l’apéritif "tendance" à base d’apérol, ce bitter italien légèrement amer, qui vient de souffler ses 100 bougies, pourrait ainsi voir le jour dans les prochains mois. "Mais attention, un Spritz "aveyronnisé", précise le père, qui tient autant à ses racines qu’à celles de la gentiane. "On y travaille en effet, précise Julien, mais entre les premiers essais et la mise sur le marché, il faut bien compter deux ans."

Deux ans de plus au compteur de cette belle cylindrée aveyronnaise qu’est Marius Bonal.

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