Cyclisme : fin de saison anticipée pour Geniez ?
Confronté à des difficultés physiques, le coureur d’AG2R La Mondiale ajourne son programme de fin de saison pour mieux préparer la suivante.
La saison 2019 n’aura décidément pas été clémente avec Alexandre Geniez. Parti au Tour du Poitou-Charentes, il y a quelques jours, avec l’idée de reprendre confiance, et, à l’esprit, les épreuves de fin de saison, notamment celles en Italie, qui lui tiennent à cœur, le coureur d’AG2R La Mondiale, qui a achevé l’épreuve - dont le profil, plat, ne correspondait pas vraiment à ses qualités - à la soixante-dixième place du classement général, à 9’44’’ du vainqueur, Christophe Laporte (Cofidis), n’est pas parvenu à atteindre son objectif.
« Ce n’était pas une des courses les plus dures de l’année et malgré une amélioration des sensations à l’entraînement au cours des jours précédents, j’ai rapidement vu que je n’étais pas dans le coup. Je ne suis pas à mon meilleur niveau, dès que ça monte un peu, je suis dans le dur, et, surtout, je ne récupère pas bien. Je me fatigue beaucoup pendant les étapes », explique-t-il, lui qui a, de fait, été contraint de revoir une nouvelle fois son programme : « Je devais courir le Tour de Grande-Bretagne (du 7 au 14 septembre, NDLR) mais j’y renonce. Ça ne sert pas à grand-chose d’aller sur une course comme celle-là si les jambes ne sont pas au top. À la place, je disputerai le Tour du Doubs (le dimanche 15 septembre), et très vraisemblablement, j’arrêterai ma saison après. Le tracé est vallonné, pas très, très dur, mais bien vallonné. Je n’ai pas encore totalement tiré un trait sur les courses en Italie mais j’ai un peu de mal à imaginer retrouver des jambes du jour au lendemain, par un coup de baguette magique… ».
Préparer 2020
Préoccupé par cette difficulté à retrouver une forme physique optimale, le vainqueur de trois étapes du Tour d’Espagne (2013, 2016 et 2018) a passé des examens pour tenter d’en identifier les causes et choisi de commencer à tourner la page, en se projetant vers 2020.
« Je vais repartir de zéro car je pense que certaines choses n’ont pas été faites dans le bon timing, notamment le stage en altitude, confie-t-il. Je n’ai, par ailleurs, jamais vraiment récupéré de ma chute au Tour du Pays basque (en avril). C’est fou mais c’est là que l’on se rend compte que le corps humain est une machine et qu’il est parfois difficile de trouver le bon réglage, comme c’est le cas cette année. Moralement, ce n’est pas facile car l’équipe m’avait fait un beau programme, mais continuer à courir ne sert pas à grand-chose ; je m’enfonce plus qu’autre chose et je ne pense pas que ça m’aidera pour l’an prochain. Au contraire, je mettrai plus de temps à récupérer donc il vaut mieux arrêter de forcer. »
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