Maria Nowak, la banquière de l’espoir, lundi 9 septembre à Rodez

  • En venant en aide aux exclus, Maria Nowak a fait le pari de l’humain.
    En venant en aide aux exclus, Maria Nowak a fait le pari de l’humain. Repro CPA
Publié le
Joel Born

D’origine polonaise, l’économiste Maria Nowak a introduit le microcrédit en France, en créant l’Adie. Elle fera étape lundi 9 septembre à Rodez, où elle rendra visite à un restaurateur de la rue Béteille qui a pu créer son entreprise grâce au microcrédit.

D’origine polonaise, Maria Nowak a fui son pays et la persécution nazie, alors qu’elle n’était qu’une enfant. Elle s’installe en France en 1946, avec une partie de sa famille. Quelques années plus tard, à tout juste 21 ans, elle décroche son diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris. Après avoir poursuivi sa formation à la London School of Economics, elle réalise un voyage en Guinée et soutient une thèse sur l’économie rurale.

Maria Nowak entre à la Caisse centrale de coopération économique, future Agence française de développement, où elle se spécialise sur l’Afrique et devient directrice des politiques et études. C’est après sa rencontre avec l’économiste bangladais, le professeur Muhammad Yunus, le " banquier des pauvres " fondateur de la Grameen Bank, et futur prix Nobel de la paix (en 2006) qu’elle décide de transposer ce modèle en France, où elle introduit le microcrédit pour " venir en aide aux exclus ", en créant, en 1989, l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie). Une association dont elle a quitté la présidence en 2011 mais dont elle reste membre du conseil d’administration.

Oser l’entrepreunariat individuel

Celle que l’on a surnommée "la banquière de l’espoir" fera étape ce lundi 9 septembre, à Rodez, dans le cadre d’un "road trip", à travers quatre départements, dont l’Aveyron, qu’elle accomplit en compagnie de Ruben D., entrepreneur des quartiers à paris, fondateur de Beny’s Hot Dog, nouveau concept de cantine mobile solidaire.

Cette tournée sera l’occasion de réaliser un film documentaire "Regain", sur la réalité de l’entrepreneuriat individuel, dans les territoires ruraux, voire hyperruraux. Maria et Ruben rendront visite à Jorge Dan Neves Chipelo, qui a pu créer son restaurant portugais au 64 bis de la rue Béteille, grâce au microcrédit et au soutien de l’Adie, alors qu’il n’avait pu obtenir un financement "classique.".

Le duo poursuivra sa route en direction de Saint-Affrique, pour y rencontrer Chanelle Deboes et Hélène Fournier, deux maraîchères bio, qui ont décidé de vivre de la production de légumes. Et qui ont pu, elles aussi, concrétiser leur projet grâce à l’apport de l’Adie. Deux projets aveyronnais qui n’auraient peut-être jamais vu le jour sans le microcrédit.

Contact : Ophélie Helies, responsable bénévolat et développement de la Lozère et de l’Aveyron. ohelies@adie.org.

Près de 270 000 € injectés en 2018

En 2018, en Aveyron, l’Adie a financé 17 personnes pour la création d’entreprise et 15 personnes pour le développement d’entreprise. 32 personnes ont, par ailleurs, été financées pour des projets en lien avec leur mobilité. Soit un total de 269 734 euros injectés dans l’économie locale.

Un quart de jeunes mais presque autant de seniors

Au niveau national, 23 449 personnes ont été financées en 2018 (+11,4 %) dont 17 701 pour des microcrédits professionnels. Le public de l’Adie comprend 23 % de jeunes, entre 18 et 29 ans, mais également 20 % de seniors âgés de 50 ans et plus. Les hommes sont légèrement majoritaires (54,6 %).

Les secteurs d’activité les plus représentés sont les services (27 %), le commerce sédentaire (18 %), le commerce ambulant (14 %), le transport (9 %), la restauration et l’hôtellerie (9 %), l’agriculture (8 %). Le taux de pérennité des entreprises créées grâce à l’Adie à 3 ans est de 63 %, le taux d’insertion de 84 %.

Près de 270 000 € injectés en 2018

En 2018, en Aveyron, l’Adie a financé 17 personnes pour la création d’entreprise et 15 personnes pour le développement d’entreprise. 32 personnes ont, par ailleurs, été financées pour des projets en lien avec leur mobilité. Soit un total de 269 734 euros injectés dans l’économie locale.
Un quart de jeunes mais presque autant de seniors
Au niveau national, 23 449 personnes ont été financées en 2018 (+11,4 %) dont 17 701 pour des microcrédits professionnels. Le public de l’Adie comprend 23 % de jeunes, entre 18 et 29 ans, mais également 20 % de seniors âgés de 50 ans et plus. Les hommes sont légèrement majoritaires (54,6 %).
Les secteurs d’activité les plus représentés sont les services (27 %), le commerce sédentaire (18 %), le commerce ambulant (14 %), le transport (9 %), la restauration et l’hôtellerie (9 %), l’agriculture (8 %). Le taux de pérennité des entreprises créées grâce à l’Adie à 3 ans est de 63 %, le taux d’insertion de 84 %.

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