Millau : les Amis de Soulobres œuvrent collectivement pour la vie du hameau

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  • Annie et Christian Boulenc et Laurent Py déplorent l’état des bordures de la route.
    Annie et Christian Boulenc et Laurent Py déplorent l’état des bordures de la route. Midi Libre - LOIC BAILLES
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CORRESPONDANT

Les habitants du village mettent la main à la pâte pour entretenir le village.

À quelques encablures du centre-ville de Millau, le petit hameau de Soulobres vit au rythme de l’arrivée des vacanciers. Avec neuf habitants à l’année, sa dizaine de bâtisses typiques caussenardes et ses quatre gîtes, inutile de préciser que les animations sont plus nombreuses avec les beaux jours. Pourtant, les Amis de Soulobres, une association déjà vieille de 23 ans, font grise mine. "Ce n’est pas normal que ce soit à nous les habitants de faire l’entretien. Il y a des buissons sur les bordures de route, cela doit faire quatre ans que rien n’a été nettoyé, par contre on paie toujours les taxes", relèvent plusieurs habitants. Les quelque 80 membres de l’association, qui vivent parfois à l’autre bout du pays, se sont retrouvés à l’origine "pour redonner du caractère à la chapelle Saint-Pierre de Brocuéjouls et provoquer une dynamique autour de cet élan". Des années après, l’esprit de l’association perdure : chaque premier dimanche de septembre, les différents associés se retrouvent sous un chapiteau installé au cœur du hameau pour y partager un repas.

L’amour du patrimoine

Passionné par son village qui a vu la construction du viaduc, Laurent Py, 70 ans, n’est pas avare d’anecdotes pour les visiteurs. "C’est un véritable havre de paix et je suis content de voir que les vacanciers se plaisent ici", se réjouit-il. Au loin, les quelque 300 brebis du seul agriculteur installé au hameau déambulent dans les rues, comme chez elles. En contrebas, quelques animaux sauvages viennent s’abreuver à la fontaine, "la seule dans le coin, ce qui offre une véritable richesse au niveau des visiteurs", plaisante Laurent Py. Le retraité, avec d’autres habitants du village, n’a pas lésiné sur les efforts pour apporter sa pierre à l’édifice. "La séparation que l’on voit là-bas, on peut dire que ce sont les retraités qui ont fait le mur", s’amuse-t-il.

Si le hameau maîtrise l’art de manier les voûtes et les toits en lauze tout en assurant tout le confort moderne, l’esprit des lieux s’inspirent aussi de la proximité de ses habitants pour y créer une atmosphère à part, loin du tumulte de la ville. Alors que les véhicules filent à toute vitesse en direction du viaduc, à quelques mètres de là à vol d’oiseau, tout en silence. Et "ce petit havre de paix", comme se plaisent à le renommer ses habitants, semble trouver le plébiscite des touristes, qu’ils viennent d’une autre campagne ou d’une grande ville, respirer le grand air : les gîtes affichent complet encore tout le mois de septembre. " Les gens peuvent passer plusieurs jours sans avoir à toucher à la voiture s’ils le souhaitent, explique Christian Boulenc. D’ici, on peut notamment rejoindre à pied, en près d’une heure, le village troglodyte de Peyre. Les amoureux de pleine nature seront servis entre les randonnées et les balades à vélo." Ici, les vieilles maisons de famille, l’ancienne laiterie et l’ancien château d’eau, transformés en gîte, ont trouvé une seconde vie pour le plus grand bonheur des locaux comme celui des touristes, qui reviennent parfois quelques années après.

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