Millau : jugé ce lundi à Rodez parce qu’il aurait provoqué six incendies

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  • Il aurait déclenché au moins six incendies en centre-ville de Millau le 4 août dernier.
    Il aurait déclenché au moins six incendies en centre-ville de Millau le 4 août dernier. Archives -
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JDM

L’incendiaire, âgé de 18 ans, soupçonné d’être à l’origine de six départs de feu dans le centre-ville de Millau dimanche 4 août, est jugé ce lundi 9 septembre, à 14 heures. S’il n’en a reconnu "que" cinq, il devra répondre devant la justice après que son avocat, Me Cédric Galandrin, a demandé un délai pour préparer sa défense lors de sa comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Rodez, le 8 août dernier. Le jeune homme était, jusqu’ici, placé en détention à la maison d’arrêt de Druelle.

En août dernier, si le fond du dossier n’a pu être traité, la personnalité du prévenu a été, en revanche, longuement abordée. Son casier judiciaire était vierge, mais il n’était pour autant pas inconnu des services de police. Consommateur régulier de stupéfiants (cannabis, amphétamines, cocaïne, notamment), il était alors sans emploi, même s’il a occupé des missions par intérim.

"Il a pulvérisé la famille"

À l’invitation de la présidente de l’audience, le père du prévenu a évoqué le cas de son enfant, non sans émotion : "J’ai appelé des victimes des incendies pour m’excuser. Je vais devoir faire un emprunt pour rembourser les dégâts […] On a tout essayé avec lui, j’ai essayé de lui trouver un travail, etc., mais il a un problème avec la drogue. Il est dans un engrenage. Il a pulvérisé toute la famille." Le jeune homme a renchéri : "Si je n’avais pas été sous l’influence de la drogue, je n’aurais jamais fait cela. Je regrette vraiment ce que j’ai fait."

La représentante du ministère public, Fanny Moles, avait alors estimé que "les garanties de représentation étaient nulles et que les faits pouvaient se reproduire" si le prévenu consommait à nouveau des stupéfiants. De son côté, Me Galandrin a rappelé que son client avait "tout intérêt à quitter Millau et l’Aveyron […] Il n’y a pas de logique dans les incendies déclenchés, il ne connaissait pas les victimes", avait-il expliqué. Difficile également de trouver une explication à son geste, si ce n’est "un cocktail d’alcool et de drogues. Nous avons demandé un délai pour préparer un solide projet lorsqu’il retrouvera sa liberté", avait conclu le conseil du jeune Millavois.

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