Millau : le gîte de la Maladrerie veut aussi un jardin

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    En cinq mois d’existence, l’endroit répond aux questions. Repro CP -
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JDM

Permaculture, biodiversité… les techniques de culture s’invitent sur un lieu précieux.

Du sandwich à la lasagne, il n’y a qu’une butte qui les sépare… En tout cas, deux styles de culture différents. En confiant le jardin du gîte de la Maladrerie au CPIE (1), la municipalité, propriétaire des lieux, lui tendait une toile blanche. En pleine mise en relief, c’est par des chantiers participatifs que l’œuvre naît tout en offrant aux participants des moments d’échanges sur leurs conseils de plantation. Sandwich, d’abord.

Initiée par l’agronome Robert Morez, cette technique s’inspire de la nature pour créer un milieu riche et favorable à la culture sur un long terme. Lasagne, ensuite.

Qui offre l’avantage d’être rapide et relativement facile à mettre en place.

Mercredi, dans le cadre des rendez-vous de septembre au gîte, la journée était destinée à comprendre et observer un sol.

Sous la houlette d’Anaïs Meunier, stagiaire en licence de coordination de projet en éducation à l’environnement, le plan du jardin est expliqué. Sur la première butte, une bordure a été réalisée pour profiter d’une légère pente. "On y a intégré une fenêtre pour voir ce qui se passe dans le sol. On peut y voir le réseau racinaire, des fourmis et quelques galeries de vers de terre", commente Anaïs qui ouvre un volet sur une plaque transparente.

Au-dessus et en dessous

Sur la deuxième butte, une couche de paille doit être retirée pour travailler la base. "On va la remplir, monter les différentes couches (lasagne, NDLR) pour aborder une autre technique", ajoute Anaïs.

Entre une butte qui offre une pérennité non négligeable et une autre à recommencer chaque année, l’idée est de faire de ce jardin une zone d’expérimentation et d’expression pour y voir ce qui se passe au-dessus et en dessous de la terre.

Si on ajoute un système de récupération des eaux de pluie pas tout à fait opérationnel et une zone de compostage, voilà en cinq mois, les différents travaux organisés sur la zone dans un but avant tout pédagogique.

Qui s’adresse aux enfants, mais aussi à des jardiniers plus ou moins aguerris.

"S’inspirer de ce qui se passe naturellement dans la nature pour valoriser les pratiques", tel est le leitmotiv, enfin, de ces chantiers. Ici, on ne travaille pas la surface du sol, on limite les adventices et on va y réaliser prochainement un hôtel à insectes.

Anaïs montre enfin les plants de courge : "Sur les deux, on a un seul fruit. Vu comment ça a fleuri, je pense que l’on a besoin de plus de pollinisation. Espérons que les osmies, qui sont décalées par rapport aux abeilles domestiques, feront le travail." Aux osmies désormais de venir, entre sandwich et lasagne, féconder des fleurs et transporter des grains de pollen vitaux.

(1) Centre permanent d’initiatives pour l’environnement du Rouergue. Contact au 05 65 61 06 57.
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