Deauville: le film "Port Authority" cherche à banaliser la transsexualité

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    Deauville: le film "Port Authority" cherche à banaliser la transsexualité LOU BENOIST / AFP
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Relaxnews

(AFP) - Le festival du cinéma américain de Deauville a présenté en compétition, vendredi, "Port Authority", un film réalisé par l'Américaine Danielle Lessovitz, qui à travers le récit d'une histoire d'amour, cherche à banaliser la transsexualité.

"Je ne voulais pas accabler le public avec la question transsexuelle. C'est juste un élément. Il s'agit d'une personne amoureuse. Il y a des complications dans toute relation", a expliqué devant la presse la réalisatrice de ce premier film, présenté dans la section Un Certain Regard à Cannes.

"Je voulais célébrer la force et le courage de tout individu qui veut vivre en toute honnêteté avec lui même", a expliqué la cinéaste née à San Francisco, dont le film sort en France le 25 septembre.

"Il y a des gens dans le monde qui nous acceptent et d'autres pas et c'est à ces derniers que je veux m'adresser", a ajouté Leyna Bloom, actrice transsexuelle, incarnant dans ce film une transsexuelle amoureuse.

Même si l'opinion "progresse" dans sa perception des transsexuels, la question reste pour Leyna Bloom, "très sensible".

Applaudi par une large majorité du public dans une salle de 1.500 places à Deauville, "Port authority" raconte l'histoire d'amour entre Paul (Fionn Whitehead vu dans "Dunkerque" de Christopher Nolan), un jeune homme blanc de 20 ans tout juste arrivé de Pittsburgh à New York, et Wye, une jeune femme noire (Leyna Bloom) qui vit depuis des années dans un petit appartement avec sept amis qu'elle considère comme ses "frères".

Leurs liens se resserrent lorsque les deux personnages se confient sur leur rupture avec leurs familles d'origine.

Le film parle de "ce sentiment universel d'appartenance à un groupe (...) Beaucoup d'entre nous sont nés dans des familles qui ne leur conviennent pas", a expliqué Danielle Lessovitz.

Paul est fasciné par le "voguing", mélange de jazz, de hip hop et de danse africaine qui unit la "famille" que Wye s'est choisie, pour la sincérité des relations qui s'y nouent.

"Nous voyons souvent des histoires de personnes issues d'une culture minoritaire qui souhaitent intégrer la culture dominante. Moi je voulais montrer le contraire", souligne encore la réalisatrice.

Mais Paul et Wye ont chacun leurs secrets.. le jeune homme est en liberté conditionnelle, et la jeune femme est transsexuelle.

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