L’égyptologue Amandine Marshall, de Peyrusse-le-Roc au site de Ramesséum

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  • L’égyptologue aveyronnaise d’adoption a effectué de très nombreuses fouilles sur le site de Ramasséum.
    L’égyptologue aveyronnaise d’adoption a effectué de très nombreuses fouilles sur le site de Ramasséum. Amandine Marshall
  • Amandine Marshall.
    Amandine Marshall. Rui Dos Santos
Publié le , mis à jour
Rui Dos Santos

Egalement archéologue, de notoriété mondiale, auteur de nombreux livres (le dernier est dans les bacs, le prochain est prévu pour novembre), conseillère scientifique très demandée, médiatrice culturelle et brillante conférencière, elle a effectué ses premières fouilles à l’âge de 13 ans au Roc del Thaluc, près de la maison achetée par ses grands-parents une dizaine d'années plus tôt.

Quel est le point commun entre Ramsès II et le Roc del Thaluc ? Non, la réponse ne figure pas (encore) dans les livres d’histoire. Oui, il faut se… creuser un peu la tête. Le trait d’union entre le site de Ramesséum en Égypte, en face de Louxor, et les deux tours emblématiques de Peyrusse-le-Roc, se dressant à 150 mètres au-dessus de la rivière, s’appelle Amandine Marshall.

Si elle est certes née à Toulouse, le 29  novembre 1980, Ville Rose où elle réside d’ailleurs toujours, ce docteur en égyptologie, auteur (lire par ailleurs), archéologue, conférencière, conseillère scientifique, notamment pour France Télévisions, et médiatrice culturelle a mis le pied à l’étrier à l’âge de 13 ans dans ce village au patrimoine historique XXL. Ses grands-parents ont ainsi acheté une maison à Peyrusse- le-Roc quand elle a soufflé ses quatre bougies et elle a effectué ses premières fouilles dans le jardin familial, où elle a trouvé des lunettes du XIXe siècle, et au Roc del Thaluc. Son histoire a donc commencé là, au pied des deux célèbres tours qui trônent sur les cartes postales. Tombée dans la marmite de la mythologie, elle a tout fait pour que ses parents appellent son frère Télémaque. Ils ont choisi Grégori ! Après avoir écrit son premier ouvrage à 14 ans (édité à 16), elle participe un mois par an à des fouilles sur le site de Ramesséum. La maison de Peyrusse-le-Roc ? "J’y pose les valises dès que je peux. C’est un héritage familial et je n’ai pas du tout envie de m’en séparer, assure-t-elle. Peyrusse, c’est magique. Il y a un charme et j’y trouve un havre de paix".

À l’instar de ce village aveyronnais qu’elle a adopté (et inversement), Amandine Marshall dégage de la sérénité. Mais, en… creusant un peu, elle dévoile un caractère bien trempé, une force intérieure grâce à laquelle elle est capable de déplacer les… pyramides ! :

"À l’école, avec 13,5 de moyenne, je n’étais pas ce qu'on pourrait appeler une bonne élève. Mais, je savais ce que je voulais, je défendais ainsi ce en quoi je croyais". Et il en est de même pour "tordre le cou à la croyance forte qui veut que la science est réservée à une élite" : "Mon fil conducteur principal est l’accessibilité de l’histoire et de la culture aussi bien auprès des adultes que des enfants. Casser les barrières que créent les gens en pensant que la culture, c’est ardu, inaccessible, ennuyeux ou, pour les autres, les réconcilier en mettant à leur portée diverses connaissances par le biais de livres, de conférences, d’articles de vulgaristaion, scientifique, de visites guidées ou encore d’interventions auprès des scolaires". En quelque sorte, Ramsès pour les nuls ! Et c’est en respectant ce même esprit qu’Amandine Marshall va donc lancer ToutankaTube, la première chaîne française d’égyptologie sur internet, dans quelques jours…

Du coeur également à l'ouvrage

Après « Doudou et la déesse des Chats » en 2018 chez Privat, Amandine Marshall vient de sortir « Les contes de Thot » (13€) chez La châtaigne bleue. Et c’est toujours à cette même maison d’édition qu’elle proposera, début novembre, son prochain ouvrage, le premier d’une nouvelle série. « C’est en inventant une histoire pour mes nièces, âgées de 2 et 5 ans, que ce projet est né, explique la scientifique. Avec une infidélité puisque c’est la première fois que je sors de l’Antiquité pour me plonger dans le fantastique. Du coup, j’ai pu écrire avec beaucoup plus de liberté car il n’y a pas la chape historique ». Alors que « Ombeline et le dragon » sortira donc cet automne, deux autres volumes verront le jour en 2020 car elle a imaginé une fréquence de deux livres par an : « Ombeline et le marchand de poudre magique » en mai-juin et « Ombeline et le mystère des trois lanternes » en novembre-décembre.
 

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