Aéronautique : au cœur des  ateliers d’assemblage d’ATR

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  • Le site de Toulouse produit chaque année quelque 80 appareils, ATR 42 et 72
    Le site de Toulouse produit chaque année quelque 80 appareils, ATR 42 et 72 José A. Torres
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Publié le
Joël Born

La société toulousaine, groupement d’intérêt économique d’Airbus et de Leonardo, est leader mondial des avions régionaux de moins de 90 places. Des avions économiques en carburant et donc plus écologiques, pour lesquels travaillent plusieurs entreprises aveyronnaises.

C’est une simple réalité économique. L’industrie aéronautique contribue grandement au développement de la métropole toulousaine et, plus généralement, à l’équilibre régional. La région revendique ainsi plus de 800 entreprises et quelque 86 000 emplois directs, dans l’aéronautique et le spatial. Soit 40 % de l’emploi industriel régional.
L’aéronautique, c’est bien évidemment le géantissime Airbus (à l’image des ailes de l’A380), dont le nom est automatiquement associé à celui de la ville rose, mais c’est aussi plusieurs autres sociétés de premier plan, tel ATR, le leader mondial de l’avion régionale, pour les appareils de moins de 90 places.

Dans les halls de la Caravelle

La société ATR célèbre, cette année, ses 35 ans d’existence. C’est en effet en 1984 que l’ATR 42 a effectué son premier vol. Suivi quelques années plus tard, en 1988, par l’ATR 72. Comme un symbole, le groupement d’intérêt économique d’Airbus (50 %) et de l’Italien Leonardo (50 %), a implanté ses ateliers d’assemblage dans les halls du site Saint-Martin, où furent précédemment fabriqués le Transvall et la mythique Caravelle. À proximité des pistes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac.

Chaque année, environ 80 appareils sortent des ateliers d’ATR. Des modèles 42 (50 sièges) et 72 (de 70 à 78 sièges maximum) de la série 600. Ainsi que nous l’explique le responsable des chaînes d’assemblage, Régis Rascalou, la voilure des ATR est fabriquée à Bordeaux par la filiale d’Airbus, Stelia Aerospace. Le fuselage et les sections arrières des appareils proviennent des chaînes de Leonardo, à Pomigliano, près de Naples. Trois équipementiers majeurs interviennent dans la fabrication des ATR : le Canadien Pratt et Whitney pour les moteurs de 2 750 CV, le groupe Safran (Messier) pour les trains d’atterrissage et Ratier Figeac (UTC Aerospace Systems) pour les hélices à six pales. Les ateliers d’ATR se répartissent en trois secteurs distincts : l’assemblage, qui représente environ 50 % de l’activité, la customisation des appareils et l’opération finale de la mise en vol. Chaque appareil nécessite deux mois et demi à trois mois d’interventions des différentes équipes d’ATR pour être opérationnel. Et il suffit de pénétrer dans le poste de pilotage et le fuselage d’un appareil, en cours de préparation pour mesurer l’importance, la précision et la complexité de la tâche qui attend, chaque jour, les salariés d’ATR. Un incroyable travail de fourmi et un véritable casse-tête pour le visiteur de passage…

40 % de carburant de moins

Sur des distances relativement courtes, pour des durées de vol d’une heure environ, l’ATR consomme 40 % de moins qu’un jet classique, ce qui en fait un avion beaucoup plus écologique, certainement promis à un bel avenir. Sa grande maniabilité permet également aux ATR de décoller et d’atterrir dans des conditions difficiles, là où d’autres appareils ne peuvent le faire : pistes courtes, étroites ou non goudronnées, pistes en altitude, comme c’est le cas dans plusieurs régions du monde. Certains avions ATR sont aujourd’hui équipés d’un système Clearvision, une caméra, installée sur le nez de l’appareil, permet au pilote, doté d’un casque de vision, d’améliorer sa visibilité et de voler dans des conditions extrêmes, par temps de brouillard notamment. Une première dans l’aviation commerciale. De nombreux progrès techniques (au niveau des hélices, entre autres, pour atténuer le bruit, ou dans la largeur des sièges) permettent également d’améliorer le confort des passagers.
En 2020, en collaboration avec Fedex Corporation, ATR livrera ses premiers ATR 72-600 F, les premiers avions régionaux à sortir de l’usine de Blagnac, en version cargo, pour le transport de matériel ou de marchandises.

De STS à Lisi Aerospace et Sefee

Comme Airbus, ATR rayonne également au-delà de la seule métropole toulousaine. Plusieurs pièces équipant les ATR 42 et 72 sont, en effet, fabriquées en terre aveyronnaise, où plusieurs entreprises travaillent pour le constructeur régional. C’est le cas notamment de Lisi Aerospace, à Villefranche-de-Rouergue, pour la visserie et la boulonnerie aéronautique, Sefee du groupe Amphenol, à Saint-Affrique, pour le câblage électrique ou électronique, ou bien encore STS, à Decazeville, pour les pales d’hélices, fournies à l’avionneur toulousain par Ratier Figeac. « Cela représente une grosse partie de notre activité, confirme Stéphan Mazars, le dirigeant de l’entreprise decazevilloise. Nous intervenons en amont, avec la découpe des composites, et nous assurons la finition des pales, pour la peinture, la décoration et la pose des éléments dégivrants. Nous réalisons également une partie de l’entretien et des réparations, même si cette activité a été réduite. » Et le patron de la Société Technic Services de préciser que l’entreprise decazevilloise est actuellement en discussion avec les responsables d’ATR pour une possible collaboration future, concernant, cette fois, la fabrication de coques en silicone pour équiper les cabines des avions.
Avec des perspectives prometteuses, l’aéronautique toulousaine n’a pas fini d’écrire de nouveaux chapitres de l’économie régionale.

En chiffres

1 400 Le nombre de salariés d’ATR, dont un millier à Toulouse-Blagnac. Le constructeurs de turbopropulseurs est également implanté à Pékin, Miami, Singapour, Bangalore, Tokyo…
Plus de 1200  appareils ATR sont actuellement en service dans le monde, à travers 200 opérateurs, répartis dans une centaine de pays.
1500  Le nombre d’appareils livrés depuis la création d’ATR.
1346  Le nombre d’aéroports desservis par des avions ATR.
ATR détient 35 %  du marché mondial des appareils de 50 à 90 places et 74 % du marché des turbopropulseurs.
 Le premier marché est le marché de l’Asie-Pacifique, avec près de 480 appareils, devant le marché européen, avec 360 appareils.
 Les plus gros clients d’ATR sont Wings Air (Indonésie), Azul (Brésil), Air New Zealand et Swift Air (Espagne).
1,8 milliard de dollars US, le chiffre d’affaires d’ATR.
3000  La demande de turbopropulseurs pour les 20 prochaines années est estimée à 3 000 appareils, avec, notamment une prévision de croissance du trafic de 10 % dans la zone de l’Europe centrale et de la Russie. Plus de 250 appareils devraient être livrés dans cette zone d’ici 2037.
5 La compagnie ATR dispose de cinq centres de formation au pilotage de ses appareils à Toulouse, Johannesbourg, Miami et Singapour.
 

DSP sur la ligne Rodez-Paris : plusieurs opérateurs candidats

D’une durée de quatre ans, la délégation de service public sur la liaison aérienne Rodez-Paris arrive à son terme. La nouvelle DSP courra du 20 janvier 2020 au 20 janvier 2024. Le résultat de l’appel d’offres n’est pas encore connu. Il devrait l’être dans le courant du mois de novembre. Qui va succéder à la compagnie britannique Eastern Airways, laquelle avait pris la place de Hop ! ? À ce jour, l’on croit simplement savoir que plusieurs opérateurs aériens ont déposé leur candidature. Ce qui offre un peu plus de choix au syndicat mixte en charge de la plateforme aéroportuaire aveyronnaise. Au siège toulousain d’ATR, on ne cache pas qu’on espère voir de nouveau voler des avions turbopropulseurs du constructeur régional entre Rodez et Paris. Comme ce fut déjà plusieurs fois le cas par le passé.

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