Accoucher à la maison pour moins de complications ?

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    Accoucher à la maison pour moins de complications ?
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Destination Santé

Si la grossesse se déroule normalement, les mamans peuvent accoucher à domicile. Et les complications (hémorragie du post-partum, épisiotomie…) seraient moins fréquentes comparées aux données rapportées dans les cliniques et les hôpitaux.

Les accouchements à domicile, non médicalisés, sont proposés aux femmes dont la grossesse se déroule sans difficulté particulière. Au moindre problème, la sage-femme transfère la femme à l’hôpital.

Mais comment les naissances à la maison se déroulent-elles en France ? Pour le savoir, consultons le premier état des lieux des Accouchements Accompagnés à Domicile (AAD) mené en 2018 auprès de 1 043 naissances. Tous les voyants sont au vert.

Épisiotomie, allaitement….

Dans le détail, « le taux d’hémorragie du post-partum sévère est de 0,55%, soit 3,5 fois moins qu’en population générale », souligne l’Association professionnelle accompagne l’accouchement à domicile (APAAD) à l’origine de ce bilan. Et « le taux d’épisiotomie est de 0,3%, soit 67 fois moins qu’en population générale ».

Autre point, « 65,6% des femmes ayant accouché à domicile ont un périnée intact à l’issue de la naissance, soit plus de 2 fois plus » comparées aux mamans prises en charge à l’hôpital ou à la clinique. Et à domicile, « une suture périnéale a été nécessaire dans 11,1% des cas seulement ».

Seul 1% des nourrissons ont eu besoin d’une réanimation néonatale, « soit 6 fois moins qu’en population générale ». Et les bénéfices concernent aussi l’allaitement : 97,8% des enfants nés à domicile sont nourris au sein, deux fois plus que les petits nés en milieu hospitalier.

Les transferts à l’hôpital pendant l’accouchement ont concerné 10,5% des femmes, « pour pathologie ou suspicion de pathologie du travail ». Parmi eux, seuls 1,14% des cas relevaient de l’urgence.

Un accouchement naturel encore trop rare en France ?

L’APADD confirme donc que la sécurité de la mère et de l’enfant est assurée par les sages-femmes formées à cette approche particulière, tant pour le suivi de la grossesse, l’accouchement que pour les suites de couche. Mais l’association regrette que cette approche ne soit pas encore intégrée dans la pratique. « Chaque année, des femmes sont prêtes à accoucher seules chez elles, faute de professionnelles disponibles. Les sages-femmes qui s’installent sont très vite débordées. »

Pour améliorer la situation, l’APADD propose plusieurs pistes. Entre autres : élaborer des procédures de transfert à l’échelle régionale mais aussi des « recommandations de bonnes pratiques nationales et à destination de tous les professionnels impliqués ».

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