Villefranche-de-Rouergue. Altec à Morlhon en redressement, deux candidats

Abonnés
  • À Morlhon, Altec dispose de vastes locaux.
    À Morlhon, Altec dispose de vastes locaux. GDM
Publié le
G.L.

Le fabricant d’équipements agricoles a été placé en redressement judiciaire. Deux dossiers de reprise ont été déposés au tribunal, par Lucas G et Soviferm.

Il y a quelques années, l’entreprise Altec à Morlhon était considérée comme un fleuron de l’industrie aveyronnaise. Élus et représentants de l’État ne manquaient pas de le souligner lors de visites. Mais depuis quelque temps, le fabricant d’équipements agricoles (pinces pour balles, dérouleuses, pailleuses, tasseurs avant, lève sacs, épandeurs d’engrais), connaît des difficultés.

Créé par Michel et Pierre Calvet, Altec a été vendu en 2012 à Philippe Gil. Profitant de l’élan donné et d’un chiffre d’affaires record de 6 M€ en 2012, le nouveau patron embauche, portant le nombre de salariés de 49 à 60. Mais des difficultés financières apparaissent vite.

Dès 2014, les représentants du personnel tirent la sonnette d’alarme et exercent un droit d’alerte. Une procédure forte. Un plan social, avec la suppression de sept postes, est mis en œuvre. Toutefois, la situation financière ne s’améliore pas.

Et en ce début d’année 2019, un manager de transition, Philippe Auvieux, est imposé par les banques à la tête de l’entreprise. Pas suffisant pour redresser la situation.

Mardi dernier, convoqués au Tribunal de commerce avec Philippe Auvieux, les représentants du personnel, ont appris le placement en redressement judiciaire de leur entreprise. Un administrateur judiciaire a été nommé le lendemain.

L’information (une confirmation) leur a été également donnée du dépôt de deux dossiers par des candidats à la reprise : le groupe Lucas G, qui a racheté il y a un an les établissements Calvet au Mas de Souyri à Villefranche, et le groupe Soviferm, implanté sur Villefranche et sa région. Deux dossiers, dont les représentants du personnel ne connaissent pas la teneur.

Un avis, uniquement consultatif, leur sera demandé par le tribunal avant sa décision. "Lors de l’audience de mardi dernier, nous avons insisté sur la nécessité de préserver l’emploi", soulignent Bruno Canitrot et Florent Vergnes. Sauver les vingt-six salariés actuels. Jean-Yves Calmettes, secrétaire de l’union des syndicats des métaux de l’Aveyron de leur organisation syndicale, Force Ouvrière, demande aussi le paiement rapide des salaires du mois d’août, non encore versés. Comme ceux de septembre, ils devraient être assurés par un régime de garantie des salaires, l’AGS (Association pour la gestion du régime des créances des salariés).

En tout cas le temps presse. Les salariés d’Altec veulent connaître le plus rapidement possible la décision du tribunal. Savoir qui sera leur repreneur.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?