Dans la famille Pélamourgues, je demande la fille

  • Marine (à droite sur la photo) suit les traces de ses parents, comme ici en aval du Rouergue 2016.
    Marine (à droite sur la photo) suit les traces de ses parents, comme ici en aval du Rouergue 2016. Repro CPA
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Serge Carrière

Marine Pélamourgues s’est tournée vers le rallye, en tant que copilote, dans une famille passionnée par cette discipline.

Avec un papa qui a écumé les routes pendant près de 25 ans et une maman qui pratique encore, difficile d’échapper au rallye quand on s’appelle Pélamourgues. "J’ai grandi au fil des rallyes et j’ai eu envie d’essayer", explique Marine, la fille, lancée dans une carrière de copilote.

Il est vrai qu’au début, le papa était réticent. "J’aurais aimé débuter avec mon père mais il n’était pas très chaud. C’est la raison pour laquelle je n’ai commencé qu’à 19 ans alors que ceux qui ont grandi dans ce milieu se lancent plutôt vers 16 ans". Pour la maman, "ça paraissait une suite logique ". "Je me voyais mal lui dire que ce n’était pas possible. "

Formation sur le tas

À l’heure actuelle, Marine court moins mais se consacre à un projet d’importance. "Mi-novembre se déroule à Nîmes une sélection pour la finale rallye jeune copilote organisée par la Fédération française de sports automobiles et je vais y participer ". Deux autres sélections sont prévues et deux copilotes seront retenus pour participer à la finale, au cours de laquelle les deux meilleurs se verront offrir une saison complète en championnat de France junior au côté des deux finalistes de la sélection rallye jeune pilote. "Je consacre beaucoup de temps à la préparation de cette sélection. Je fais du sport pour la condition physique, je bosse la réglementation, je regarde mes embarqués (les notes prises lors des rallyes ; NDLR) pour m’améliorer."

Côté apprentissage, avec une maman copilote, cela aurait pu paraître facile. Il n’en est rien. "Marine a consulté mes carnets de notes mais c’est sur le terrain qu’elle a appris ", explique Laurence Pélamourgues. La première année a pourtant été difficile. "Au début, mes parents pensaient que je n’étais pas motivée. Quand ils se sont aperçus que c’était sérieux, mon père m’a pris avec lui pour faire une course. "

Pour François Pélamourgues, courir avec sa fille lors des Thermes en 2017 tombait sous le sens. "C’est vrai que j’ai un nom connu dans le milieu des rallyes mais si j’en suis arrivé là où j’en suis, je ne le dois qu’à moi-même", déclare sans ambiguïté la jeune femme.

Comme Laurence, Marine touche à toutes les facettes, participant à des courses sur asphalte ou sur terre. " Sur terre, je suis avec Gregory Giraud sur une Citroën Saxo T4. C’est la deuxième année que je fais le championnat en entier. Sur asphalte, je n’ai pas vraiment de partenaire attitré. Cette saison, sur 17 épreuves, il y a eu six pilotes différents". Elle court à la demande, peu importe le pilote ou la voiture. Pour elle, l’essentiel est d’emmagasiner de l’expérience et de progresser.

Jeune carrière et souvenirs

Si la jeune copilote n’est dans le circuit que depuis deux ans et demi, elle accumule déjà les souvenirs. Parmi les meilleurs, son premier rallye, le Vallon de Marcillac, au côté d’un copain d’enfance, Anthony Sanguerac, la participation aux Thermes avec son père mais surtout le Val Dadou 2018. "Je roulais avec Damien Gauvou, pilote avec lequel je préfère rouler. Malgré une grosse erreur qui nous a coûté vingt secondes, nous finissons par gagner la classe ex æquo avec Ayrton Lechartier au terme d’une dernière spéciale inoubliable ". À l’inverse, la sortie de route effectuée lors du Mont Blanc est à ranger dans le tiroir des mauvaises expériences.

Cette dernière ne compte pas en rester là. Après la parenthèse rallye jeune copilote, elle continuera avec l’ambition de durer et de faire aussi bien que sa maman. "Être copilote, c’est ma passion, une passion pour laquelle je suis prête à sacrifier beaucoup de choses pour aller le plus loin possible". Et à la partager en famille, son frère, Arthur, préparant une automobile pour se lancer dans le grand bain du pilotage la saison prochaine, aux côtés de Bastien Pouget, le compagnon de Marine.

En bref

Rallye du Chasselas
Ce week-end se déroulait à Montauban le 30 e Rallye du Chasselas. Le Corse Antony Puppo (Skoda Fabia RS R5) s’est imposé en signant tous les scratchs de l’épreuve. Le Bozoulais Jean-Michel Da Cunha (Ford Escort Cosworth), copiloté pour l’occasion par Xavier Barreau, prend la deuxième place Quant à Alexis Murat (Subaru Impreza STI), associé à Laurence Pélamourgues, il échoue au pied du podium, juste derrière la BMW 318 d’Ayrton Lechartier.

Finale de la coupe de France des rallyes à Albi
C’est dans le Tarn, à Albi, que débutera le 17 octobre prochain, les vérifications techniques pour la finale de la coupe de France des Rallyes. Huit spéciales sont programmées autour des vignobles de Gaillac ainsi qu’un prologue. La région Occitanie sera représentée par une dizaine de pilotes retenues parmi lesquels figure le Bozoulais Jean Michel Da Cunha qui a fait de cette finale un objectif majeur de sa saison.
 

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