De nouveaux médecins pour doper l’hôpital de Villefranche-de-Rouergue

  • Bertrand Perin, le directeur de l’hôpital, et la nouvelle directrice adjointe, chargée des ressources humaines et des affaires médicales, Aurélia Gambaraza.
    Bertrand Perin, le directeur de l’hôpital, et la nouvelle directrice adjointe, chargée des ressources humaines et des affaires médicales, Aurélia Gambaraza. G.L.
Publié le
Guy Labro

Pour son équilibre financier, la Chartreuse doit développer son activité (et réduire ses dépenses).

Un hôpital sans médecins, c’est un hôtel", Une formule choc que fait sienne le directeur du centre hospitalier de Villefranche. Bertrand Perin ne sait que trop sur quel levier il doit agir pour donner de l’activité à son établissement. C’est d’ailleurs l’une des demandes faites par l’ARS (Agence régionale de santé) à la Chartreuse, dans le cadre du plan de retour à l’équilibre financier qu’elle lui a imposé : réduire les dépenses et augmenter les recettes.

Donc, il faut des médecins. L’hôpital vient justement d’opérer une vague de recrutements. Son directeur forme de gros espoirs sur ces arrivées. En premier lieu pour le service urologie. Le docteur Bogdan Iliescu remplace le docteur Frikha, Ce qui permet au centre hospitalier de redéposer un dossier auprès de l’ARS pour obtenir l’autorisation de pratiquer l’activité de cancérologie urologique. Celle-ci avait fonctionné pendant plusieurs années mais sans autorisation administrative. L’arrivée du docteur Iloiescu, qui fera équipe avec le docteur Daniel Zéphir venant une journée par semaine de Rodez, et l’appui apporté par le pôle de santé du GHT, autorisent de bons espoirs. Décision attendue dans le courant de l’automne.

Le service ORL, qui a perdu un grand monsieur de la médecine, le docteur Henry Laporte (ses obsèques se sont déroulées hier en présence d’une foule considérable) accueille le docteur Haytem Abou Saada, un chirurgien ORL spécialisé en allergologie. À la maternité, qui est toujours sur la courbe de plus de 500 accouchements par an, arrive de Rodez, à mi-temps, un gynécologue obstétricien, le docteur Pascal Zéphir. Un nouveau pédiatre est aussi là, le docteur Faozi Skhiri.

Par ailleurs un endocrinologue, le docteur Amine Kacim, a rejoint l’équipe du docteur Langlois, et un médecin généraliste, spécialisé en nutrition et médecine de l’obésité, le docteur Diane Bahuaut, assure des consultations le mardi.

Certification

Dans le cadre de la démarche qualité, la Chartreuse vise une certification du plus haut niveau (catégorie A au lieu de B aujourd’hui) par la Haute Autorité de santé (HAS). Le rapport de l’inspection faite sur le terrain au mois en juin dernier est favorable.

Urgences

Le personnel des urgences s’inscrit dans le mouvement de grève national actuel. "Nous sommes en cours de recrutement de médecins supplémentaires et nous réaliser des travaux pour améliorer l’organisation du service et l’accueil des patients", annonce Bertrand Perrin.

Personnes âgées

Le directeur s’inscrit en faux contre le terme de "mini-plan social" employé par le syndicat CGT au sujet de la suppression de postes en SRR à Rulhe. "Il n’y a pas de licenciements. Ce service ne fonctionne pas bien. Nous n’arrivons pas à remplir les lits et il est difficile de recruter du personnel. Cet été, nous avons dû faire appel à des intérimaires, avec le coût supplémentaire que cela induit."

Bertrand Perin souhaite revoir l’ensemble du pôle gériatrie de son établissement. "Nous travaillons sur l’organisation médico sociale de l’Ehpad de Rulhe et du Bosquet (273 lits en tout)." Qu’en adviendra-t-il avec le projet, poussé par la municipalité, de réaliser un Ehpad en ville ? "Nous avons l’obligation de réhabiliter Rulhe", note le directeur. Et pour le site en ville, l’ancien Carmel vient s’ajouter à la piste évoquée de l’ancienne gendarmerie et Poste. De toute façon, tout va être question de finances.

Assemblée générale du personnel

La CGT a organisé mardi soir, dans l’amphithéâtre du site de Rulhe, une assemblée générale du personnel. Dans un communiqué, le syndicat se félicite de la bonne participation à cette réunion. « En effet, ce sont plus de 80 salariés qui se sont mobilisés pour réagir à l’annonce de la décision de la direction : fermeture de 13 lits (moyen séjour, rééducation), c’est-à-dire un tiers du service. Cette mesure prendra effet le 1er octobre. Quatre agents (deux infirmiers, deux aides-soignantes) seront affectés dans d’autres services, car l’hôpital ne parvient pas à recruter ces personnels qualifiés. Cette mesure est annoncée comme provisoire par notre directeur, mais l’ensemble du service ainsi que les représentants CGT ne l’entendent pas ainsi et craignent qu’à terme, cette fermeture de lits soit définitive. » La CGT annonce « la mise en place d’actions de revendications ».
 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?