Rodez. Valentin Henry, l’éloge du cadre

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  • S’il a déjà marqué deux buts, comme ici face à Auxerre, Valentin Henry n’oublie pas qu’il doit encore être plus exigeant, défensivement notamment.
    S’il a déjà marqué deux buts, comme ici face à Auxerre, Valentin Henry n’oublie pas qu’il doit encore être plus exigeant, défensivement notamment. Jean-Louis Bories
Publié le
Aurélien Parayre

Brestois pur jus, le latéral droit arrivé au Raf cet été est très en vue depuis le début de saison. Son acclimatation parfaite et un allant offensif retrouvé n’y sont pas étrangers, alors que le match à Lorient demain (20 h 45) reste particulier pour lui.

Un sourire enjôleur, des yeux qui pétillent. Les traits ne mentent pas. L’attachant Valentin Henry est épanoui à Rodez. Lui, le Breton jusqu’au bout des ongles, pourtant lié comme personne à son bout de terre de Portsall et aux siens qui y vivent, ayant poussé un ballon siglé SB29 depuis ses quatre ans et jusqu’au printemps dernier, a retrouvé sur le piton ce qu’il "cherchait en venant ici ".

Ou plutôt ce qu’ils cherchaient, lui et sa compagne Coralie Lair, étudiante, et – détail qui n’en est pas un –, présente avec lui en cette fin de semaine lors de notre entretien pour nourrir ces quelques lignes : "Un cadre de vie parfait, un club avec des valeurs, un groupe hyper uni." Bref, le club "qu’il (lui) fallait".

Et n’y voyez pas un discours convenu ou stéréotypé. Le garçon ne verse pas dans cette veine-là. Lui, il préfère louer pêle-mêle la "gastronomie locale incroyable", "un stage de présaison (à Font-Romeu, NDLR) lors duquel les téléphones portables étaient interdits, une première pour (lui)", "(sa) maison à Olemps dans un quartier très calme, proche de la nature" ou ses deux compagnons à quatre pattes qui goûtent comme leurs deux maîtres cette vie ruthénoise.

L’œil de "Papou"

À 26 ans, et alors que ça ne l’empêche pas d’être performant sur le terrain – bien au contraire –, il dit aussi "rester très attaché, (aux) siens, à (sa) famille, (ses) proches". "Le cadre familial est très important pour moi, confesse encore celui qui débuta attaquant, et repositionné latéral par Jean-Marc Furlan il n’y a pas si longtemps. On échange beaucoup, on débriefe après coup, et je ne suis pas ménagé (rires)." Les soirs de match, il y a aussi l’image de son grand-père maternel, son "Papou", de laquelle il ne peut se départir, en tirant forcément de la force. "Il allume le poste, se met devant le match, et alors plus rien d’autre ne compte. Il compile tout aussi, coupures de presse, commentaires…" Et ça compte pour celui qui a malgré tout fait le choix de partir de Brest, refusant même une proposition locale. "Il fallait que je voie autre chose, explique Henry. A Brest, ça se passait bien. Mais je restais le petit jeune qui sort du centre de formation. Ici, c’est réjouissant de voir que l’on compte sur moi. Pour l’instant je joue, j’enchaîne les matches, et ça fait un bien fou."

"À ce moment-là, on ne sait même pas situer Rodez"

Pourtant aussi bénéficiaire d’une offre de Clermont lors de l’intersaison, c’est suite à un coup de fil du coach Laurent Peyrelade que celui qui est parvenu à faire (presque) oublier Jérémy Mellot dans le couloir droit fait son choix. Sa compagne, "qui connaît Valentin depuis qu’(ils sont) tout petits", raconte la scène : "Il raccroche et me dit : “C’est là que je vais aller, je le sens.” à ce moment-là, on ne sait même pas situer Rodez sur une carte (rires)."

Quand on est Brestois, se rendre au Moustoir reste spécial. « J’ai hâte de jouer ce match à Lorient. Toute ma famille sera là. Et puis, oui, lors de mes années avec Brest, Lorient a toujours été un club rival ; ça reste dans un coin de ma tête. »
 

Un mois de préparation et sept matches de Ligue 2 plus tard, le compte y est. Le cadre extra-sportif donc, mais aussi sportif, voire, littéralement, le cadre qui compte plus que tout en football, à savoir le but adverse. Avec deux réalisations et des raids efficaces, sans compter deux passes décisives. Des statistiques quasi parfaites pour celui dont ces mêmes ratios chiffrés – pas aussi glorieux – l’ont pourtant, par le passé à Brest, fait reculer sur le terrain. "Je me retrouve dans cet allant offensif, cette percussion vers l’avant que j’avais un peu perdu", commente-t-il. Sans toutefois occulter ses débuts délicats à ce poste si singulier de piston droit, cœur du réacteur du non moins spécifique 3-5-2 à la sauce ruthénoise. "Quand j’arrive, je me dis : “Mais dans quoi je me suis embarqué ?” Il fallait enchaîner les courses sous 40°C, aller attaquer, défendre… J’étais un peu perdu. Mais depuis, j’adore ce poste, jouer comme ça. Je n’avais jamais vécu cela ! D’ailleurs, quand on me dit que parfois, on va repasser à quatre derrière, je tique un peu (rires)."

Seul Dady N'Goy est forfait

Pour ce long déplacement à Lorient, effectué en avion privé (départ demain à 9 heures), Laurent Peyrelade dispose de la quasi-intégralité de son effectif, seul Francis Dady N’Goy restant encore sur le flanc (cuisse). Par ailleurs, le capitaine Amiran Sanaia, disponible mais forcément en manque de rythme après avoir raté le début de saison, fera-t-il partie des 18 Ruthénois ?
 

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