Insultes, coups, menaces : il repart en prison pour trois ans

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  • Le trentenaire a également été condamné à ne plus séjourner dans le département durant trois ans.
    Le trentenaire a également été condamné à ne plus séjourner dans le département durant trois ans. JAT
Publié le
Mathieu Roualdés

« Qu’est-ce qu’on peut faire avec vous ? ». Le substitut du procureur, Chérif Chabbi, et la présidente, Mandana Samii, se sont longuement interrogés, vendredi lors d’une audience en comparution immédiate.
Face à eux, un homme âgé de 34 ans devait répondre de… 31 faits au total : outrages, menaces de mort et coups envers des gendarmes, dans la nuit du 18 décembre à Villefranche-de-Rouergue. Le hic, c’est que ce père de famille, soutenu par sa compagne lors de l’audience, est déjà bien connu de la justice. « La prison, c’est ma maison. J’ai déjà fait 20 ans, j’ai la haine ! », dit-il. Effectivement, son casier judiciaire fait déjà état de 29 condamnations pour vols, violences, outrages et autres et sa première incarcération remonte à ses… 16 ans.

« Je leur en veux et ça ne passe pas »

Cette fois, le trentenaire venait tout juste de sortir de la maison d’arrêt de Druelle. Et « pour décompresser car mon cerveau explose », il décide de faire la fête en famille, mercredi soir, dans la bastide. Et prévient les gendarmes vers 4 heures du matin… Avant de les rappeler pour les insulter. Jusque-là, tout va bien. Sauf qu’une plainte d’un voisin pour tapage nocturne arrive sur le bureau des militaires. Ils décident alors d’intervenir… et de battre en retraite dans la foulée.  « Nous n’étions que trois et il y avait beaucoup de membres de sa famille, dont certains étaient agressifs », expliquent les gendarmes de la brigade de Villefranche-de-Rouergue lors de l’audience.
Mais, ces derniers décideront tout de même de revenir au petit matin pour interpeller le trentenaire. Mais, malgré la présence de neuf membres des forces de l’ordre (!), cela ne se passe pas vraiment comme prévu. Quelques coups pleuvent, les insultes et autres menaces de mort envers les officiers et leurs familles également… Escorté vers l’hôpital, l’homme s’en prendra également au personnel soignant.

« Ma vie est en danger, la gendarmerie n’a rien fait »

« Je n’ai pas supporté qu’ils reviennent m’interpeller à 6 heures du matin. Ils m’ont sorti dans la rue en caleçon devant ma mère, cela est inacceptable pour les gens du voyage […] J’ai pété les plombs », explique le prévenu à la barre. Tout en tentant de justifier cette « haine » envers l’uniforme… « Il y a plusieurs mois, je me suis fait tirer dessus. Ma vie est en danger, j’ai porté plainte. Mais la gendarmerie n’a rien fait. Je leur en veux et ça ne passe pas. »
Cet argumentaire n’a pas franchement convaincu le ministère public, rappelant au passage que cette histoire, datant de plusieurs mois, est actuellement entre les mains de la brigade de… Frontignan (Hérault). « Le problème, c’est que c’est toujours la même histoire avec vous : vous sortez de prison et vous recommencez ! », regrette, pour conclure, Chérif Chabbi avant de requérir 5 ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis.
Le parquet suivra ces demandes. « J’en ai marre de moi, je vais mal finir. Je ne supporte plus la prison ! », avait pourtant imploré le père de famille juste avant… Il a également été condamné à ne plus séjourner dans le département durant trois ans.
« On déplace le problème… », dira, un brin dépité, le ministère public car l’homme est déjà interdit de séjour dans le Lot, où il œuvrait jadis…
 

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