Villefranche-de-Rouergue. Le film des ados de Mecs sélectionné au festival de Berlin

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  • L’ensemble des acteurs de l’Oustal, d’Aveyron culture et le réalisateur, prêts pour une autre aventure.
    L’ensemble des acteurs de l’Oustal, d’Aveyron culture et le réalisateur, prêts pour une autre aventure. MCB
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GDM

"La Dernière feuille", le court-métrage des ados de L’oustal Mecs de Sainte-Croix et de Tristan Francia, fait son chemin en attendant l’autre production de cette saison.

Tous les commentaires sont unanimes et dithyrambiques pour décrire le travail réalisé par les jeunes de l’Oustal Mecs (Maison d’enfants à caractère social) guidés par le professionnel Tristan Francia.

Leur court-métrage de six minutes, "La dernière feuille", réalisé en un temps record de neuf jours (deux jours d’écriture, cinq jours de tournage et deux jours de montage) est une belle réussite saluée par tous.

"C’est un film impossible à oublier, simple et éloquent, frappant même", s’enflamme Christine Presne, conseillère départementale en charge de la culture. "Il s’agit d’un film au retentissement énorme, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Oustal", enchaîne André Nadal, le président de Mecs. Pour preuve et non des moindres, le réalisateur, Tristan Francia, annonce que le court-métrage est sélectionné pour le festival de Berlin en novembre 2019. C’est juste énorme ! "Il est sélectionné parmi des films tournés par des productions professionnelles", précise ce dernier.

L’action se situe en 2318

C’est dire aussi le tour de force de ces adolescents en difficulté qui ont obtenu non seulement la reconnaissance de leurs proches, de leurs éducateurs, mais "ils ont été compris au-delà de nos frontières, dans un pays étranger", insiste Tristan Francia.

"À travers ce film, les jeunes ont donné à voir une autre image d’eux-mêmes. Ils ont extirpé tout leur talent du fond de leurs tripes. Ils ont montré qu’ils pouvaient être acteurs de l’image qu’ils donnent", confie Catherine Duglos, la directrice de l’Oustal. "Ce film est une science-fiction dystopique dont l’action se déroule en 2318 avec des personnages masqués, qui prennent des cachets pour se nourrir, ne parlent et ne se touchent que par émotions interposées. Lorsqu’une feuille d’une nature oubliée tombe à leurs pieds, ils fusilleront cet élément inconnu, le dernier à leur permettre de respirer et ils finiront comme elle, morts. L’idée aussi est que leur réussite bénéficie à tout le monde", insiste Nadège Le Clézio, la directrice adjointe de l’Oustal.

C’est ainsi qu’une nouvelle équipe de jeunes sera constituée cette année dont la moyenne d’âge sera un plus basse. Ils vont donc essayer de faire un film, "encore plus abouti", espère André Nadal s’adressant à Tristan Francia qui, lui, se sent "archi motivé pour repartir".

Partenaires comme la Société Générale, institutionnels comme Aveyron culture sont prêts à les suivre dans un nouveau projet. "On est vraiment dans notre cœur de métier", estime Christine Presne. "La culture est un miroir", surenchérit Jean-Pierre Masbou, conseiller départemental de Villeneuve.

En attendant, "le film fait son chemin", indique Tristan Francia, "car son but premier est d’être montré le plus largement possible".

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