Football : Loïc Poujol, Lionceau dans l'âme

  • L’ancien Sochalien à la lutte avec l'ex-Lyonnais, Maxime Gonalons.
    L’ancien Sochalien à la lutte avec l'ex-Lyonnais, Maxime Gonalons. DR
Publié le
Jérémy Mouffok

Le milieu de terrain ruthénois a effectué ses premiers pas dans le milieu du football professionnel sous le maillot de Sochaux.

"J’y ai passé dix ans, presque un tiers de ma vie". Assis devant une tasse de café, Loïc Poujol s’étonnerait presque de la longévité de son passage en terre doubiste. À quelques heures d’affronter son club formateur, Sochaux, le trentenaire est nostalgique. "À Toulouse, ce sera un match comme un autre. Les émotions, je les aurai au retour, à Bonal". Le milieu de terrain de Rodez ne minimise pas la portée de ces retrouvailles. Il en a même coché la date : "Le 28 février a priori", affirme-t-il sûr de lui.

Revenir dans l’est de la France et jouer avec le maillot d’une autre équipe aura une saveur particulière pour l’intéressé, qui a franchi une étape importante de sa vie de footballeur en ce lieu. Une aventure commencée en 2004, après avoir fourbi ses premières armes en pré-formation à Castelmaurou (Haute-Garonne).

Le souffle de la Gambardella

À l’époque où les Bleus perdent leur titre européen au Portugal, lui débarque au château Peugeot, où résident les aspirants stagiaires de la formation de Ligue 1. Le conte de fées du Ruthénois peut démarrer. Trois années d’apprentissage et voilà Loïc Poujol détenteur d’un premier trophée, en 2007 : la coupe Gambardella, équivalent de la coupe de France pour les catégories jeunes. Un Graal qu’il obtient aux côtés de Marvin Martin et Sloan Privat. Une récompense qu’il conquiert quelques heures avant l’équipe une, lauréate de l’équivalence senior, le soir, face à l’Olympique de Marseille. " Avec l’équipe qui jouait en Ligue 1, on avait fini tous ensemble en boîte à Paris. C’est un moment magique, surtout quand tu n’as que 16-17 ans." L’histoire d’amour entre Sochaux et son joueur prend une autre dimension durant l’été 2009. À l’occasion de la première journée de championnat, le milieu de terrain est appelé par l’entraîneur de l’époque, Francis Gillot, pour jouer les dix dernières minutes sur la pelouse de l’AJ Auxerre. Ses premiers pas avec l’équipe une. "J’avais un peu la pression. Je voulais être partout et mon esprit était un peu fou fou", se souvient celui qui a paraphé, à la même période, sa signature au bas de son premier contrat de footballeur professionnel.

Au milieu des Stéphane Dalmat, Teddy Richert et Jérémie Bréchet, le garçon gravit les échelons et patiente jusqu’au 20 janvier 2010 pour connaître sa première titularisation, face à Lille. " Lille restait sur une série de sept matchs sans défaite et en face il y avait une sacrée équipe avec Eden Hazard, Adil Rami ou Rio Mavuba". Sochaux finit par l’emporter (2-1). Satisfait du rendement de son jeune élément, Gillot lui renouvelle sa confiance à une dizaine de reprises.

Duels face à Zlatan Ibrahimovic et André-Pierre Gignac

Les bonnes performances du milieu de terrain ne lui permettent pourtant pas de vivre une saison pleine. La suivante, il ne joue que des bribes de match, barré à son poste par Kévin Anin. En 2011-2012, il bénéficie du départ au poste d’entraîneur de Macha Bazdarevic et de l’arrivée d’Éric Hély pour entrer dans la rotation doubiste. "Éric Hély avait décidé de me replacer en défense centrale. À cette époque, on avait gagné face à quelques gros comme le PSG d’Ibrahimovic et l’OM de Gignac". Opposé à des joueurs de "top niveau", Loïc Poujol se régale, affronte ce qui se fait de mieux sur la scène hexagonale. "Le pire, c’était Lisandro Lopez, l’attaquant lyonnais. Moi qui suis grand, j’avais beaucoup de mal avec son petit gabarit. "

Sochaux, malgré des performances de choix, est sur le déclin. Après s’être sauvée lors de la dernière journée à Bastia en 2012-2013, l’équipe plonge en Ligue 2 la saison suivante. La fin d’un cycle pour la formation au célèbre lion et pour Loïc Poujol, à qui il restait un an de contrat. "On m’a fait comprendre que je n’entrais plus dans les plans", précise le garçon qui mettra le cap vers le Paris FC et le National. Malgré cette conclusion abrupte, l’Aveyronnais ne partira pas fâché, bien au contraire. "Je suis content d’avoir réussi à Sochaux. J’y ai découvert le milieu professionnel, un milieu plaisant, qui m’a donné envie de vouloir y rester. "

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?