100 km de Millau : qui pour succéder à Hervé Seitz ?

Si les 100 km de Millau sont une organisation bien rodée, avec un tracé qui a fait ses preuves, notamment en matière de sécurité, chaque édition offre son lot de surprises. Quel sera le scénario de course ? Qui l’emportera ? S’il est difficile de le dire à quelques heures de la course, des prétendants à la victoire finale, sur les quelque 1 300 engagés, se détachent déjà.

Dans la catégorie des favoris, Hervé Seitz, licencié à Montpellier, fait figure d’épouvantail, après ses trois victoires lors des trois dernières éditions. Cédric Gazulla, originaire de Saint-Étienne (Loire) affiche quant à lui une progression linéaire : 3e en 2017, 2e en 2018. Chez les outsiders, Aurélien Connes, de l’Athlétic-club saint-affricain (Acsa), pourrait signer sa première victoire sur ses terres. Enfin, Gabriel Noutary, en provenance de Montauban et cinquième en 2018, devrait tout tenter.

Une légère baisse des inscriptions

 

Chez les femmes, la Grenobloise Laurence Klein vice-championne du monde du 100 km et recordwoman de France de la discipline, est la grande favorite.

Jacques Brefuel, président du Som athlétisme, organisateur de l’épreuve, a connu toutes les éditions des 100 km de Millau. Il y va de ses petits conseils : « Il faut faire preuve de sagesse. C’est rare que l’on arrive premier au marathon (première boucle, après Aguessac, Rivière-sur-Tarn, Boyne, Le Rozier, Peyreleau, La Cresse et Paulhe) et que l’on gagne à la fin. » Avant de se souvenir d’une époque aujourd’hui révolue : « Avant, on partait à 13 h de la piscine. Il y en avait qui faisaient l’apéro au Glacier. On prenait les engagements jusqu’au bout. Certains participaient sur un pari. »

Départ à 10 heures samedi

 

Cette année, le Som enregistre une légère baisse des inscrits, autour de 70 dossards en moins. Le temps du 20e anniversaire et ses 3 800 partants semblent déjà loin… « C’était la pleine mode du jogging, poursuit Jacques Brefuel. Puis est apparu le trail, qui a écarté les gens de la course sur route. Le triathlon aussi. On voit que ça va mal. Les 10 km de Saint-Affrique, par exemple, c’est fini. »
Les coureurs s’élanceront de Millau, ce samedi, à 10 h. Les meilleurs devraient avoir bouclé les 100 km entre 17 h et 18 h, en fonction des conditions climatiques et de course. Les coureurs ont 24 heures pour tout finir. Passé ce délai, leur temps ne sera pas comptabilisé. Mais dans cette épreuve mixte, course et marche, les derniers ne devraient pas arriver après 9 h, le lendemain.
Trois cent quarante-trois marathoniens, quant à eux, s’affronteront sur la seule première boucle.