89% des "proches aidants" ressentent de l'anxiété et du stress quand ils sont au travail

(Relaxnews) - Les personnes qui aident un proche malade, âgé ou en situation de handicap subissent une charge mentale importante qui les accable dans leur quotidien professionnel, montre un sondage réalisé par la plateforme d'aide à domicile Yoopies. 

Conformément à une annonce de la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, un congé indemnisé d'une durée de trois mois et à hauteur d'environ 40 euros par jour va être accordé aux "proches aidants", c'est-à-dire aux personnes qui s'occupent d'un proche âgé, malade ou handicapé. Cette mesure figurera dans le budget 2020 de la Sécurité sociale, dont le projet sera présenté lundi 30 septembre. 

Une aide qui pourrait s'avérer précieuse pour un bon nombre de Français, montre une étude réalisée par la plateforme d'aide à domicile Yoopies en partenariat avec l'association LabRH. Sur les 1.322 personnes interrogées dans le cadre de l'enquête, 75% ont déclaré avoir déjà dû poser des jours de congé ou de RTT pour s'occuper d'un proche.

L'aide à un proche dépendant accapare tellement que les Français concernés sont contraints d'y consacrer du temps pendant leurs heures de travail : au moins une fois par semaine pour 48% des sondés et tous les jours pour 34% d'entre eux.

Les tâches évoquées sont les démarches administratives (34%), l'assistance en cas d'accident ou autre urgence (32%) et la recherche d'un établissement ou de personnel qualifié (17%). En terme de temps, les sondés estiment qu'ils dédient "au moins 1h" par semaine à la réalisation de ces tâches pendant leurs heures de travail, voire 3h par semaine pour 18% d'entre eux. 

Cette implication n'est pas sans incidence sur la vie professionnelle des aidants : 66% estiment que cette charge mentale nuit à leur efficacité. Et cela va plus loin puisque 89% associent la responsabilité d'un proche à un taux accru de stress et d'anxiété lorsqu'ils sont au travail. Plus de la moitié (61%) d'entre eux estime d'ailleurs que l'employeur devrait intervenir pour accompagner au mieux les personnes confrontées à ces situations.