Football : Rodez - Sochaux, comme un parfum de Coupe de France

Abonnés
  • L'échange de fanions entre les capitaines Ruthénois et Sochalien un certain 14 mai 1991, dans un stade Paul-Lignon plein à craquer. L'échange de fanions entre les capitaines Ruthénois et Sochalien un certain 14 mai 1991, dans un stade Paul-Lignon plein à craquer.
    L'échange de fanions entre les capitaines Ruthénois et Sochalien un certain 14 mai 1991, dans un stade Paul-Lignon plein à craquer. Archives CP
Publié le
J.M.

La réception de Sochaux au Stadium de Toulouse, demain vendredi (20 heures), réveillera bien des souvenirs dans la cité ruthénoise, 28 ans après l’épopée des Ruthénois en Coupe de France.

Évoquer Sochaux peut vite réveiller des souvenirs sur le Piton. En particulier, chez les plus fidèles supporteurs du Rodez Aveyron football.
Demain vendredi, la rencontre programmée au Stadium de Toulouse se jouera pour le compte de la 9e journée de Ligue 2. Celle qui s’est déroulée un certain 14 mai 1991 avait une tout autre saveur. Elle avait eu lieu dans le cadre de la Coupe de France. Une compétition où bien des clubs ont réussi à bousculer la hiérarchie.
Cette magie du Petit Poucet qui renverse les grands, l’équipe sang et or l’a vécue, il y a tout juste 28 ans. À son tableau de chasse, plusieurs formations de première division. Metz tout d’abord et Sochaux (2-1) par la suite, éliminé au stade Paul-Lignon en quart de finale de l’épreuve. « On se souvient de ce genre de choses », rappelle d’entrée Michel Poisson, alors sur le banc de touche ruthénois.
Si le déroulé précis des événements s’est estompé avec le temps, des éléments ont marqué à jamais les principaux acteurs de cette rencontre. À commencer par le statut de l’adversaire, grand nom du football français en lutte cette année-là pour se maintenir en première division. « Ce n’était pas une petite équipe, rappelle Jean-Luc Pasturel, un des Ruthénois présents sur le terrain ce jour-là. Il y avait des joueurs qui avaient ou allaient porter le maillot de l’équipe de France comme Franck Silvestre ou Mickaël Madar. »


Âme chère aux Aveyronnais

 

Le public, venu en masse ce jour-là (9 834 spectateurs comptabilisés), a également contribué à faire de cette affiche un rendez-vous exceptionnel. « Il était très proche du terrain, se remémore Michel Poisson. Ça nous a mis en confiance ». Une sensation qu’a également ressenti Philippe Bobek, un des deux buteurs ruthénois de cette rencontre, pour qui cette opposition contre Sochaux reste un de ses « meilleurs souvenirs ». « C’était quelque chose de fabuleux à vivre avec mon club. Il y avait une communion entre nous et les spectateurs. Les gens m’en parlent encore. » Un adversaire de haut calibre, un stade en fusion, il n’en fallait pas plus à Philippe Bobek, Jean-Luc Pasturel et leurs coéquipiers de D2 pour créer un des plus beaux exploits du football aveyronnais. « On aurait été capables d’affronter des montagnes cette saison-là, indique le second nommé. On prenait les matchs les uns après les autres, en étant sûr de notre force. »
L’enjeu sera tout autre demain dans la Ville rose. Pourtant, presque trois décennies plus tard, les acteurs d’antan louent la qualité de leurs successeurs, quitte à y trouver quelques similitudes. « Ils ont comme dans les années 1990 cette âme si chère aux Aveyronnais, remarque Michel Poisson. Certes, ils ont une dimension physique et de jeu supérieure à la nôtre à l’époque mais ils peuvent avoir des ambitions. »   

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?