Industrie automobile en Aveyron : l'Etat au soutien de Sam, exigeant avec la direction de Bosch

  • Bruno Le Maire a répondu aux questions des journalistes dans les salons de la préfecture.
    Bruno Le Maire a répondu aux questions des journalistes dans les salons de la préfecture. José Torres.
Publié le , mis à jour
Joël Born

La venue du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a notamment permis de trouver un accord entre la direction, les salariés de Jinjiang Sam et le groupe Renault. Le gouvernement met de nouveau la pression sur la direction de Bosch.

Au regard de la situation particulièrement difficile de la filière automobile et de ses deux principales entreprises aveyronnaises, Bosch à Rodez, et Jinjiang Sam à Viviez-Decazeville, la venue du ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, ce matin, en préfecture, était particulièrement attendue. Et elle a produit ses effets.

Sam : le plan social annulé, le travail reprend

Mercredi soir, une réunion technique a réuni en préfecture les représentants de la direction et des salariés de Jinjian Sam, en présence des services de l'Etat et de deux cadres dirigeants du groupe Renault. Ce jeudi matin, une nouvelle rencontre avec le ministre de l'Economie a permis de trouver un accord, pour assurer la pérennité du site aveyronnais de Jinjiang. Le plan social de 200 à 250 emplois, un instant évoqué, est annulé et les salariés qui bloquaient l'usine depuis lundi matin vont reprendre le travail, ce jeudi après-midi. Lors de sa conférence de presse, Bruno Le Maire, a réaffirmé le soutien de l'Etat, pour favoriser le nouveau départ industriel de Jinjiang Sam. Une relance qui doit passer par des investissements sur l'outil de production, afin d'améliorer la qualité des fabrications. Le groupe Renault a, pour sa part, confirmé son engagement pour assurer un volume de commandes conséquent jusqu'en 2025.

La direction de Bosch sommée d'accélérer la cadence

Concernant l'avenir incertain de l'usine Bosch et de plusieurs centaines d'emplois menacés par la crise du diesel, le ministre Bruno Le Maire a fait preuve d'une grande fermeté, sommant la direction générale du géant allemand d'accélérer la cadence pour assurer la mutation industrielle du site ruthénois. "Il faut changer de braquet pour garantir la diversification de l'activité et maintenir l'emploi, a notamment déclaré le ministre. Cette diversification doit être à la fois externe et interne. Bosch doit avoir de vraies perspectives industrielles. Ce n'est pas le cas. L'État a pris ses responsabilités, que Bosch prenne les siennes et respecte ses engagements. Bosch ne peut pas se laver les mains de l'avenir du site de Rodez."

 

Il y a encore de la place pour le diesel

Interrogé sur l'avenir du diesel, Bruno Le Maire a été particulièrement clair. "L'État prend ses responsabilités. Nous sommes garants de la neutralité énergétique. Nous ne sommes pas là pour choisir une motorisation ou une autre mais pour garantir la santé des Français. Je ne vois aucune raison pour que les véhicules diesel ne puissent accéder à la vignette Critt'Air 1."
Concernant les résultats de l'étude sur les émissions des véhicules essence et diesel, repoussés de plusieurs mois, le ministre de l'Economie a demandé qu'un rapport d'étape soit fourni dès la fin de l'année 2019 et que le rapport définitif soit livré d'ici juin 2020.

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