Brésil: Rock in Rio, c'est parti pour 7 jours de folie au parc Olympique

  • le méga-festival né en 1985 réaffirme plus que jamais sa volonté d'oeuvrer "pour un monde meilleur", son slogan depuis 2001
    le méga-festival né en 1985 réaffirme plus que jamais sa volonté d'oeuvrer "pour un monde meilleur", son slogan depuis 2001 Mauro PIMENTEL / AFP
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Relaxnews

(AFP) - Les premiers fans ont commencé à affluer en masse vendredi au méga-festival Rock in Rio, qui rassemblera 700.000 spectateurs sur sept jours, avec le rappeur canadien Drake en tête d'affiche de la première nuit et des actions sociales portant notamment sur la préservation de l'Amazonie.

Au moment de l'ouverture des portes, à 14h00 (17h00 GMT), une véritable vague a déferlé dans le parc Olympique des JO-2016, les plus fervents tentant de s'assurer une place juste devant la scène principale, contre les grilles.

"J'ai fait 12 heures de bus pour venir ici, je suis fan de Drake et je veux vraiment le voir de près", dit Ana Luiz Ferreira, 21 ans, venue spécialement de Piracicaba, dans l'Etat voisin de Sao Paulo.

"Je crois que des festivals comme celui-ci sont très importants pour donner ce sentiment d'inclusion, d'union entre personnes à l'esprit ouvert", poursuit-elle. 

Cette grand-messe musicale, qui rassemble un public, surtout jeune venu de tout le Brésil, prend une dimension toute particulière sous le gouvernement du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, climatosceptique et coutumier des dérapages machistes, racistes ou homophobes.

Pour sa huitième édition au Brésil -- la vingtième quand on compte celles organisées au Portugal, en Espagne ou aux Etats-Unis -- le méga-festival né en 1985 réaffirme plus que jamais sa volonté d'oeuvrer "pour un monde meilleur", son slogan depuis 2001.

- "Monde meilleur" -

"Notre engagement va bien au-delà des questions environnementales, il s'agit de rendre le monde meilleur en donnant une voix à une jeunesse qui en a longtemps été privée", explique à l'AFP Roberta Medina, vice-présidente de Rock in Rio. Elle est la fille du fondateur du festival qui débute vendredi et se poursuit les 28 et 29 septembre et les 3,4,5 et 6 octobre.

Pour que toute cette jeunesse se sente représentée, la programmation est des plus éclectiques, avec des journées consacrées au hip hop (Drake), à la pop (Pink), au rock (Foo Fighters, Muse), mais aussi au métal pur et dur (Iron Maiden).

Mais au-delà des têtes d'affiche de la scène principale, d'autres concerts proposent des duos spécialement créés pour l'occasion, comme celui du chanteur anglais Seal avec la Brésilienne Xenia França.

"Jouer au Rock in Rio, c'est toujours +bestial+", s'enthousiasme Andreas Kisser, guitariste du groupe Sepultura et figure emblématique du métal brésilien, à l'affiche de pratiquement toutes les éditions depuis 1991.

"J'y suis aussi allé comme spectateur en 1985 et il y avait déjà Iron Maiden et Scorpions, qui reviennent cette année. On va revivre tout ça, ce sera un jour historique pour le métal", confie-t-il à l'AFP.

Le 4 octobre, Sepultura présentera en exclusivité sur scène une chanson du nouvel album qui doit sortir en février.

- "A la poubelle" -

Sur scène, Andreas Kisser arborera une guitare spéciale aux couleurs de l'arc-en-ciel, un message de tolérance envers la communauté LGBT, plutôt maltraitée sous Jair Bolsonaro.

"Tout ce qui peut mettre en valeur le respect des différences est important. Les gens doivent comprendre qu'il y a différentes façons de concevoir l'amour, la famille", explique-t-il.

Pour lui, l'intolérance est de retour "parce que notre président ressort un discours qui dénote un manque de respect et d'éducation".

Pour ce qui est de l'Amazonie, sujet brûlant avec la recrudescence d'incendies de forêt, le guitariste rappelle que Sepultura dénonce la déforestation depuis les années 90 avec les albums "Chaos AD" (1993) ou "Roots" (1996).

"Nous avons toujours abordé ce problème dans nos chansons, mais malheureusement, il reste d'actualité", déplore-t-il.

"Le Brésil a toujours été un chaos en matière environnementale (...) De nombreux progrès avaient été faits ces dernières années, mais malheureusement on est littéralement en train de tout jeter à la poubelle", conclut-il.

À Rock in Rio, les organisateurs vont faire en sorte que les poubelles soient moins remplies d'éléments non recyclables, avec "de fortes restrictions imposées aux fournisseurs", explique Roberta Medina, qui promet que "100% des déchets seront recyclés ou réutilisés".

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