Fatigue visuelle : un label forme des opticiens pour fournir un équipement calqué sur les besoins du client

  • Un Français sur deux indique ressentir une gêne oculaire, qui persiste malgré le port d'un équipement.
    Un Français sur deux indique ressentir une gêne oculaire, qui persiste malgré le port d'un équipement. webphotographeer / Istock.com
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Relaxnews

(Relaxnews) - Le salon Mondial de l'Optique a ouvert ses portes vendredi 27 septembre au Parc des Expositions de Villepinte. A cette occasion, le label d'opticiens "Experts en Santé Visuelle" dévoile les résultats du baromètre sur les inquiétudes des Français concernant l'impact des écrans sur leur vision.

Selon le baromètre 2019 de l'Association pour l'amélioration de la vue, 5.300.000 jeunes des 16-24 ans seraient régulièrement confrontés à de la fatigue visuelle. Mais ce phénomène, directement lié au temps que nous passons devant les écrans, n'épargne pas les adultes. L'étude du label Experts en santé visuelle du groupe All révèle que 84% des Français se disent préoccupés des effets de ce phénomène sur leur vision, tandis que 70% se plaignent de sécheresse oculaire.

Or, la sécheresse et les sensations de picotement au niveau des yeux font partie des principaux signes associés à la fatigue visuelle. A cela, s'ajoutent d'autres symptômes tels que les maux de tête, des difficultés à se concentrer, et dans les cas les plus sévères, une vision double.

Le sondage montre qu'un Français sur deux indique ressentir une gêne oculaire, qui persiste malgré le port d'un équipement. Au total, ils sont 97% à se préoccuper de leur santé visuelle et se disent prêts à consacrer 44 euros de leur budget pour corriger ce problème. "L'une des premières préoccupations du consommateur est d'être écouté, entendu et conseillé et il est prêt à passer du temps pour cela", souligne Stéphanie Dangre, président du groupe All. 

Le "syndrome de déficience numérique", terme créé par la communauté des Experts en santé visuelle pour désigner tous les problèmes associés à la surconsommation des écrans (fatigue visuelle, douleurs au niveau de la nuque, du cou et du dos, problèmes de sommeil etc) est principalement provoqué par l'exposition prolongée de nos yeux à la lumière bleue, un phénomène accru par le temps passé chaque jour devant les smartphones.

"Ce type d'appareil envoie de puissantes quantités de lumière. Cela peut donc provoquer une fatigue visuelle au niveau de la rétine et une saturation au niveau des cellules photo-réceptrices", explique Christophe Fontvieille, enseignant-chercheur à l'université de Nîmes et spécialiste de la fonction visuelle.

"Le secret n'est pas dans le produit, mais dans l'évaluation des capacités visuelles"

Parce que les écrans font partie intégrante de notre quotidien, difficile de s'en passer ou même de limiter le temps passé devant chaque jour, notamment pour les personnes qui travaillent dans des bureaux. Pour s'en prémunir, les consommateurs d'écran peuvent se procurer des équipements tels que des lunettes anti-lumière bleue. Mais, comme l'explique le Pr Fontvielle, l'efficacité de ces dispositifs reste toute relative.

"Le secret n'est pas dans le produit mais dans l'évaluation des capacités visuelles du client. Une fois qu'on a fait ce bilan, on va pouvoir trouver la bonne formule pour la mettre en adéquation au verre des lunettes. On peut par exemple poser des verres à compensation accommodative, un peu comme des verres progressifs, mais pour les jeunes. Ce verre possède une variation de la puissance. Indépendamment du filtre anti-lumière bleue, c'est précisément ce qui va permettre de soulager le symptôme."

Dans cette optique, les Experts en santé visuelle organisent des formations en continue adressées à tous les membres du label afin d'être en mesure de réaliser un suivi personnalisé selon le patient et d'anticiper au mieux ses besoins.

"On a une réponse très partielle, donnée par des industriels, qui proposent des produits en guise de solution. Cela ne suffit pas. C'est pour cette raison que l'on souhaite remettre des auxiliaires de santé, en l'occurrence les opticiens, au centre de ces problématiques", précise Wilfried Blein, directeur général du groupe All. 

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