Millau. La spécialité théâtre du lycée Jean-Vigo toujours dans l’impasse
Quatre semaines après la rentrée des classes, l’enseignement pratique du théâtre au lycée semble toujours être dans l’impasse, aussi bien au lycée Jean-Vigo, à Millau, que pour l’ensemble des classes de seconde de l’académie de Toulouse.
Les élèves de seconde qui ont choisi l’option théâtre au lycée Jean-Vigo ne reçoivent toujours pas de cours pratiques, en l’absence de budget prévu à cet effet par la Direction régionale de l’action culturelle (Drac). De même, la partie pratique de la spécialité théâtre repose toujours sur des bases aussi précaires, en l’absence de financement renforcé pour faire face à l’afflux exceptionnel d’élèves (30 en première, 72 au total).
Lapin ou pas lapin ?
Les artistes intervenants espéraient pourtant de premières avancées le mardi 24 septembre, au cours d’une rencontre avec la Drac et le rectorat, au lycée Bellevue de Toulouse. Une rencontre qui n’a pas eu lieu, et qui n’a même jamais été organisée, selon l’administration.
"C’est une grande déception, réagit Philippe Flahaut, artiste intervenant au lycée Jean-Vigo. Nous avons attendu, la Drac n’est pas venue et ne s’est pas excusée." Le collectif des artistes intervenants de l’académie de Toulouse a aussi déploré ce qu’il qualifie de "lapin" dans un billet ajouté à sa pétition en ligne.
Mais selon la Drac, aucune réunion n’était prévue avec les artistes le mardi 24 septembre. "Le collectif est intervenu dans une formation au rectorat", affirme l’administration.
Selon Philippe Flahaut, cette journée a tout de même permis des échanges entre les artistes et le rectorat. Mais ceux-ci étaient forcément limités, car c’est au ministère de la Culture, par le biais de la Drac, et non à l’Éducation nationale, qu’il revient de financer la partie pratique du théâtre au lycée.
Toujours selon Philippe Flahaut, les artistes ont pu signaler au rectorat les cas de deux lycées où des effectifs élevés ont nécessité un dédoublement de classe, alors que le financement ne le prévoit pas. La classe de première du lycée Jean-Vigo en fait partie.
De son côté, la Drac indique simplement que "le dialogue avec le rectorat se poursuit".
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