Rodez : les subventions aux associations mettent le feu
Alors que le conseil s’annonçait tranquille au vu d’un ordre de jour sans enjeux, l’opposition est revenue sur les critères d’attribution des subventions aux associations. Débats.
Le conseil municipal de lundi soir n’a pas manqué de piquant. Après une minute de silence en mémoire de Jacques Chirac et quelques points qui ont (quasiment) fait l’unanimité, le débat s’est enflammé sur la question des subventions attribuées aux associations.
L’opposition (Rodez Citoyens) qui vote toujours contre ces subventions a tenu à expliquer sa position, quand est arrivé le moment de voter pour celle des Photofolies. "On ne vote pas contre, sur le fond, mais sur le manque de transparence des critères", a souligné Claudine Bonhomme.
"C’est bien injuste de voter contre, car nous avons fait une commission ouverte y compris à l’opposition pour en discuter", a répondu Sarah Vidal.
"Nous voyons toujours les dossiers à qui on donne ces subventions, mais non pas ceux que vous recevez, vous manquez de transparence. C’est pour cela que nous voulons avoir des critères clairs et co-construits avec les associations", a également demandé Matthieu Le Brun, un élu de l’opposition.
Comparaison avec le FN
Christian Teyssèdre a saisi l’argument au vol pour se lancer dans une diatribe qui sent l’échauffement pour les élections municipales. "S’il y a des critères, c’est celui de l’intérêt général. C’est le code général des collectivités qui le dit. Vous ne pensez pas qu’à chaque fois qu’une association demande une subvention, nous allons la voir et co-construire avec elle les critères ?".
Le maire n’a pas lésiné sur les adjectifs comme "hallucinant", "surréalistes"…pour qualifier la demande de l’opposition.
Francis Fournié y est allé de son explication, pour abonder dans le sens du premier magistrat. "D’habitude, ce sont les partis à la droite de la droite qui demandent des critères pour les subventions. C’est la première chose qu’a demandée Robert Ménard à Béziers". Une remarque qui a mis de l’huile sur le feu. "Je vous demande de retirer immédiatement cette comparaison avec le FN", s’est insurgée Claudine Bonhomme. "Ce sont les extrêmes qui se rencontrent !", a appuyé l’adjoint Arnaud Combet.
"C’est vous qui avez demandé à travailler sur ces critères. C’est scandaleux !", a lancé Claudine Bonhomme. Le débat sur les subventions et les critères s’est poursuivi dans une confusion qui annonce une campagne agitée.