Rodez aux petits soins du président Macron

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  • L’avion présidentiel est attendu demain entre 15 h 30 et 16 heures sur le tarmac de l’aéroport de Rodez.
    L’avion présidentiel est attendu demain entre 15 h 30 et 16 heures sur le tarmac de l’aéroport de Rodez. Repro CP -
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Centre Presse Aveyron

Au quotidien comme lors de ses déplacements, la sécurité du président de la République est chose hautement sérieuse. Dans l’Aveyron, les détails du dispositif encadrant sa venue sont gardés secrets, que ce soit du côté de la préfecture (où, tradition oblige, il devrait dormir jeudi soir), de l’hôpital (où un bloc opératoire et du personnel sont usuellement réquisitionnés pour, si besoin, soigner au plus vite le président) ainsi qu’à l’aéroport, qui accueillera - notamment - une équipe de lutte antidrone de la Brigade de gendarmerie des transports aériens. Contactées mardi par la rédaction de Centre Presse, aucune des institutions concernées n’a souhaité s’exprimer sur les mesures prévues pour assurer la sécurité du Président.

 

Aéroport : un fusil anti-drone

L’avion présidentiel (un Falcon 7X) est attendu demain entre 15 h 30 et 16 heures. Pour sécuriser cette arrivée et outre un dispositif de protection « classique », une équipe de la Brigade de gendarmerie des transports aériens sera déployée, comme la semaine dernière. Il s’agit de la brigade de lutte anti-drone, et elle sera équipée comme généralement d’un fusil anti-drone, dont la vocation est de perturber (voire rompre) le signal entre la radiocommande du pilote et son drone. Une fois touché, l’appareil reste en vol stationnaire jusqu’à épuisement de la batterie, ce qui provoque dans la plupart des cas son retour vers son point de décollage. On imagine sans mal les dommages que pourrait créer un drone, entre les mains des personnes malintentionnées, à un appareil du type du Falcon 7X…
En août 2018, la Garde républicaine avait neutralisé un drone dans le secteur du fort de Brégançon, résidence du président Macron, à l’aide de l’un de ces fusils à ondes.

Toujours une chambre disponible à la préfecture

C’est là une autre des « traditions » à laquelle se sont notamment pliés François Hollande en 2013 et le général De Gaulle en septembre 1961 : un président de la République, en exercice, passe la nuit dans la préfecture du département qui l’accueille.
À l’occasion de la venue de François Hollande, encadré par 400 représentants des forces de sécurité, le quartier avait été bouclé pour ne pas troubler le sommeil présidentiel ; on imagine qu’il en sera de même jeudi soir, si, toutefois, le président Macron décide de passer la nuit à Rodez. Nicolas Sarkozy, par exemple, avait décidé en son temps de rompre avec cette tradition, préférant retourner à son domicile « aux côtés de sa famille » comme il l’expliquait à l’époque.
Contactée hier, la préfecture n’a pas souhaité répondre aux questions concernant la venue pour la nuit (ou non) du président Macron, « pour des raisons de sécurité », ne confirmant pas que le président allait y passer la nuit.
Comme le confirme son entourage, Emmanuel Macron dort très peu… et en attend autant de ses ministres et proches collaborateurs. C’est la raison pour laquelle il aurait choisi une équipe jeune, plus apte sans doute à supporter le manque de sommeil.

À l’hôpital, un bloc opératoire pour le Président

C’est un dispositif prévu historiquement lors de chaque visite présidentielle : l’hôpital le plus proche doit laisser un bloc opératoire vacant ainsi qu’éventuellement une ou plusieurs chambres et du personnel pour soigner au mieux le président en cas de problème médical. Pour cause de mesures de sécurité, l’hôpital de Rodez s’est déclaré hier « en mesure ni d’infirmer, ni de confirmer » qu’un tel dispositif était prévu à l’hôpital Jacques-Puel. L’absence de ces mesures serait cependant une rupture avec une « tradition » ancienne.
Concernant les manifestations sociales prévues à Bourran demain après-midi, entre les salariés de Bosch (qui quitteront leur usine vers 13 heures pour rejoindre Bourran) et le collectif Nuit debout, l’hôpital affirme que les accès seront « sécurisés » pour permettre l’accès « en cas de besoin », se refusant à davantage de commentaires.

Un buffet républicain pour les 550 invités

Comme jeudi dernier, c’est le traiteur François Arnaud qui a été retenu pour le buffet qui sera servi à l’issue du débat, dans la soirée.
Au menu, le traiteur ruthénois (établi sur la zone de Bel Air) a prévu des mises-en-bouche, des quiches et pizzas, des crudités, ainsi que de la saucisse et du jambon pour le plat de résistance. Pour accompagner le tout, du fromage et du vin de Marcillac agrémentera ce repas prévu pour 550 convives.
Le buffet dînatoire sera également accompagné d’eau pétillante et d’eau gazeuse.
Rappelons que ce professionnel a été choisi la semaine dernière pour, peu ou prou, la même prestation.
François Arnaud arrivera aux alentours de 14 h 30, à la salle des fêtes. Le matériel est ensuite déminé pour assurer la sécurité du président de l’État et du public. L’Élysée qui paye ce repas républicain a retenu trois professionnels et donc trois devis. Il faut savoir que jusqu’à 25 000 € de budget, l’Élysée n’est pas dans l’obligation de faire un appel d’offres, mais sélectionne le traiteur sur simple devis. C’est une directive européenne qui permet cette procédure. 
 

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