Gérard Paloc : "On a réussi à accentuer les échanges entre l’Aveyron et Paris"

Abonnés
  • C’est sous les yeux de Gérard Paloc, président de la Fédération nationale des amicales aveyronnaises (avec le micro), que Pierre Dangles, aveyronnais originaire d’Alpuech et conseiller municipal de Paris (à droite), et Jean-François Pernin, journaliste au Monde, dont la mère était aveyronnaise, et maire du 12e arrondissement de 1995 à 2001, fauteuil où il a succédé à son père Paul, ont coupé le ruban, samedi 14 octobre 2000, de la première édition du marché des Pays de l’Aveyron dans le quartier de Bercy, dans le 12e arrondissement parisien, au pied de L’Oustal.	Reproduction Centre Presse
    C’est sous les yeux de Gérard Paloc, président de la Fédération nationale des amicales aveyronnaises (avec le micro), que Pierre Dangles, aveyronnais originaire d’Alpuech et conseiller municipal de Paris (à droite), et Jean-François Pernin, journaliste au Monde, dont la mère était aveyronnaise, et maire du 12e arrondissement de 1995 à 2001, fauteuil où il a succédé à son père Paul, ont coupé le ruban, samedi 14 octobre 2000, de la première édition du marché des Pays de l’Aveyron dans le quartier de Bercy, dans le 12e arrondissement parisien, au pied de L’Oustal. Reproduction Centre Presse Repro CP -
Publié le
Rui Dos Santos

Alors que son prédécesseur Maurice Solignac, à la tête de la Fédération nationale des amicales aveyronnaises durant quinze ans, venait de construire L’Oustal, symbole de l’amicalismeet des diverses valeurs qui le caractérisent (solidarité envers les jeunes, travail sérieux et bien fait…), le Sud-Aveyronnais, qui avait pris les rênes en 1997, est l’initiateur "un peu fou, naïf et inconscient"de cet événement d’envergure (du 11 au 13 octobre cette année), qui a bien grandi, qui attire désormais 50 000 visiteurs et qui est très prisé par l’ensemble des exposants. 

Comment est né ce marché ?

Emise par Jean-François Baptiste, responsable de la commission des jeunes à la Fédération, l’idée était une fête des battages au pied de L’Oustal. Elle a retenu l’attention de tous et, comme c’était la naissance du concept des marchés de producteurs en Aveyron (ils ont fait, depuis, des petits à travers l’Hexagone), on a adopté la formule d’un événement qui pourrait créer des échanges économiques et humains entre l’Aveyron et Paris, et devenir un lieu de fête et de rencontre entre Aveyronnais d’ici et d’ailleurs.

Et le succès a été au rendez-vous.

Je dirai qu’on a été inconscients, naïfs et un peu fous ! Les trois chambres consulaires ont adhéré au projet. Le premier marché a eu lieu les 13, 14 et 15 octobre 2000. Dès la première année, ce sont 53 exposants qui nous ont fait confiance et 65 pour la deuxième.

Même si vous avez pris un peu de recul (NDLR, il est toujours président de la Cité des fleurs à Paris), qu’est-ce qui a changé en deux décennies ?

(Sans hésitation) On a réussi à changer les mentalités. Pendant longtemps, l’amicalisme était associé seulement à des banquets et à "mouvement entre soi", quelque chose de fermé. L’urgence était donc de favoriser l’ouverture. On aurait pu "se casser la pipe" dix fois mais la mayonnaise a pris. On a accentué les échanges entre Paris et l’Aveyron, et permis ainsi de faire rayonner l’Aveyron.

Ça se traduit de quelle façon ?

On peut parler du pouvoir d’achat des exposants. Pour certains, il s’est maintenu mais, pour la plupart, il s’est développé. On a eu des retours qui disaient que, sans le marché, ils auraient peut-être mis la clé sous la porte. On a même des exemples d’exposants qui ne viennent plus car ils n’en ont plus besoin.

D’autres satisfactions ?

(Catégorique) La présence du conseil départemental qui a choisi cet événement en plein cœur de Bercy pour son job dating à Paris. C’est incontestablement une belle réussite puisque quinze emplois ont été créés en Aveyron après la première édition associée au marché 2018.

Que répondez-vous à ceux qui disent que le marché des pays est anecdotique et entretient juste une image folklorique ?

Je réponds, sans hésitation, que c’est tout sauf ça. D’après moi certes, mais également de l’avis unanime de ceux qui ont participé. Vu l’envergure et la dimension prises, il correspond à un besoin.

Comment ce rendez-vous peut-il continuer de grandir ?

Géographiquement, ce n’est plus possible ! Sur le plan physique, le moindre cm2 est déjà exploité par les organisateurs sur les trois rues. De toute façon, est-ce qu’il faut qu’il grossisse encore ? Je ne sais pas. Il est aujourd’hui à taille humaine, il présente, en effet, une dimension qu’on arrive à (bien) maîtriser. Parfois, il faut savoir raison garder. Ce marché véhicule une image de qualité, d’authenticité, de contact direct entre le producteur et le client. Un bel exemple de circuit court !

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?